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Département de l’emploi, des affaires sociales et de la santé, Commission cantonale de la famille

Allaitement

Bébé va bientôt pointer le bout de son nez ou est-il déjà là! Comment être sûre de bien allaiter? Pourquoi cela ne fonctionne-t-il pas? Quand va-t-on perdre du poids? Quelques-unes des nombreuses questions que les mamans se posent.

Préparation avant-naissance

Nul besoin d’apprêter ses seins avant la naissance, puisque la grossesse «s’occupe» physiologiquement de les préparer à leur mission principale qu’est l’allaitement de bébé. Si maman le souhaite, elle peut mettre de la crème hydratante sur ses seins, sans toucher au mamelon. Si celui-ci paraît plat ou ombiliqué, il est bon de consulter son obstétricien, une consultante en lactation ou une sage-femme.

Mettre bébé au sein dans les deux heures après l’accouchement. Voici un point fondamental!

Beaucoup de femmes l’ignorent et l’allaitement peut alors être prétérité. On profite en effet d’un moment intense où le bébé est encore bien vigilant après l’accouchement et où son réflexe de succion est extrêmement efficace. Suivra une période où le nouveau-né sera plus somnolent et donc moins réceptif. Cela facilite donc la «mise en route» de l’allaitement. On ajoute que ce premier contact est capital pour maman et bébé.Les mères pourront compter sur le personnel hospitalier pour être accompagnées dans cette première expérience.

Allaiter à la demande

Un nouveau-né peut être allaité entre 8 et 12 fois par jour. Cela peut paraître incroyable (et loin de quelques idées reçues), mais c’est bel et bien un point capital. Le lait maternel est très digeste et fait pour des êtres humains. Inutile et contre-productif donc d’obéir à des heures fixes de tétées. Si bébé pleure, mettez-le au sein. Un caprice de bébé? Pas du tout! Pendant les neuf mois de grossesse, le bébé n’a pas connu la sensation de faim. Le rôle des parents est ainsi de s’adapter à ses besoins spécifiques, quitte à modifier leur propre rythme de vie. La manière la plus simple de savoir si son bébé se développe bien est de le peser régulièrement. L’évolution de sa courbe de poids donnera un indice précieux sur l’efficacité de l’allaitement. A savoir que la production de lait répond au principe de l’offre et la demande, c’est-à-dire que plus on met le bébé au sein, plus la production va augmenter… et vice versa!

Position de maman et de bébé primordiale

Détendue, avant tout. Pudeur oblige, elle n’hésitera pas à s’isoler en priant ses hôtes de sortir de la chambre! Bien se caler avec des coussins, surélever ses jambes pour être le plus détendue possible. Ce n’est pas maman qui doit aller vers son bébé, mais le contraire. Quant à la position de bébé, privilégier «l’estomac contre estomac», en préservant une ligne droite entre épaule, hanche et oreille pour le maintenir droit. Sa tête étant ainsi libérée pour téter sans se tordre le cou. La bouche grande ouverte, la langue en gouttière, elle doit entendre son bébé déglutir.

Boire à sa soif, ni plus ni moins

C’est important de boire, car l’allaitement provoque une soif plus conséquente. Buvez à votre soif, ni plus ni moins!

Le lait maternel: adapté à la croissance du bébé

Depuis la première tétée (dès l’accouchement) et ce durant six mois révolus, le bébé n’a besoin que de lait maternel. C’est magique et adapté à sa croissance! En effet, la composition du lait va évoluer au fur et à mesure que le bébé grandit; le colostrum, produit les 2 à 3 premiers jours, sera plutôt riche en protéines, puis vient un lait transitoire pendant environ 4 semaines, pour devenir un lait dit mature, contenant davantage de graisses pour faire prospérer bébé. Enfin, vers l’âge de six mois – lorsque le nourrisson commence à tout mettre dans la bouche – le lait maternel verra sa composition en lysozymes, sorte de boucliers antimicrobes augmenter de façon substantielle. A noter que l’Unicef recommande l’allaitement maternel exclusif jusqu’à 6 mois révolus, puis partiel jusqu’à 2 ans.

Pas assez de lait

Repos, détente, tétées fréquentes toutes les deux heures, alimentation équilibre riche en fibres alimentaires, utilisation du tire-lait, éviter les téterelles et sucettes, autant de mesures à prendre lorsque l’on constate une diminution de sa production de lait.

Et pour augmenter sa production?

Boire des boissons à base de malt ou encore des tisanes galactogènes. Manger du fenouil, des lentilles, des noix et noisettes, des amandes sans sel, des dattes, du pain complet et rajouter des épices comme de l’aneth, de l’anis vert ou du cumin dans son alimentation.

Laisser du temps au temps

Une phrase – et une phase – essentielle au bon développement du nourrisson et au bien-être de maman. Il est judicieux d’apprendre à se connaître en se donnant du temps et de ne pas fonctionner dans l’urgence ou le stress. Il est bon d’accepter l’inconnu et le changement de vie que provoque une naissance. Et, bien sûr, de ne pas s’attendre à vivre comme avant pour accompagner au mieux un petit être immature qui, lui aussi, a besoin d’un rythme adéquat.

Les kilos en trop de maman

Certaines femmes allaitent et perdent du poids, tandis que d’autres en prennent. Cela dépend de chaque constitution. Cependant, il est important de manger qualitativement en évitant, les sucres rapides, Le bébé a besoin des matières grasses contenues dans le lait maternel… et faire de l’exercice physique. Si l’on veut réellement perdre du poids, ne jamais perdre plus de 1-2 kg par mois, de peur que la production de lait ne diminue et que les toxines accumulées dans les graisses de l’organisme de la mère ne soient libérées dans le lait maternel

Au niveau des assurances…

Les assurances remboursent les 3 premières consultations d’allaitement faites par une consultante en lactation ou une sage-femme. Elles sont hors franchise (comme les frais de grossesse), donc inclues dans l’assurance de base (LAMal). Certaines assurances demandent une prescription médicale, d’autres non. Et certaines d’entre elles – qui encouragent l’allaitement – indemnisent les mamans qui, à 10 semaines, allaitent encore bébé. Il suffit de leur envoyer une attestation du pédiatre ou du gynécologue.

On s’informe auprès de :

– IBCLC, Consultantes en lactation : Propose des consultations à domicile pour répondre à toutes questions et problèmes concernant l’allaitement maternel, de la grossesse au sevrage. Un répondeur réactualise et recense les consultantes disponibles. Infos

Arcade Sages-femmes

Centre de Périnatalité

Et aussi : La Maternité, Consultations « allaitement maternel » de la maternité des HUG.


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