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Département de l’emploi, des affaires sociales et de la santé, Commission cantonale de la famille

Bagarres et jeux dangereux

Les préaux d’établissements scolaires sont quelquefois des lieux où sont expérimentés des jeux violents, comme la compression des carotides! Qu’en est-il? Point pratique.

Quid des jeux

Jeux d’agression: La canette ou la mort subite: l’enfant ne rattrape pas un objet désigné ou porte une couleur non «adéquate» est frappé et humilié par d’autres. Happy slapping: au jeu des questions, les mauvaises réponses sont sanctionnées immédiatement par des coups.

Jeux de non-oxygénation: Jeu du foulard ou kosmos ou été indien ou encore les trente secondes de bonheur. Strangulation à l’aide d’un foulard jusqu’au blocage de la respiration et perte de connaissance. Jeu du sternum ou de la tomate: appui intense sur le sternum jusqu’au blocage de la respiration et perte de connaissance.

La compression des vaisseaux sanguins du cou entraîne une diminution de l’afflux du sang au cerveau, donc de l’apport en oxygène. Cela conduit à une modification de l’état de conscience et un renforcement ¬ de courte durée ¬ des sensations («flash», euphorie). Ce qui semble être l’effet recherché. Mais, si la pression est maintenue trop longtemps, cet état peut être suivi par une perte de connaissance, voire de la mort. Ce n’est pas tout. La compression des carotides peut également entraîner une baisse importante du rythme cardiaque et de la pression artérielle engendrant un malaise grave et pouvant persister plusieurs heures. D’autres effets secondaires sont liés à de telles pratiques, notamment des nausées, vomissements, agitation, crises d’angoisse et convulsions.

L’importance de la prévention, de la part des enseignants, est essentielle. Reste les parents. A eux de prendre le relais et d’expliquer les dangers réels d’un jeu qui n’en n’est pas un.

Les signes qui devraient alerter

  • Des joues rouges, traces rouges ou marques autour du cou
  • De violents maux de têtes
  • Une notion de vision floue, d’étourdissements, de bourdonnements d’oreilles, de fatigue
  • Une difficulté ou une obsession maladive à ne pas quitter un lien, de type ceinture de pantalon ou de judo, foulard, bout de ficelle…
  • Un manque de concentration, une baisse du rendement scolaire
  • De l’irritabilité et de l’agressivité
  • Un repli sur soi
  • Des traces de coups mal expliquées, des vêtements déchirés, des lunettes souvent cassées
  • Refus d’aller à l’école. L’anxiété et la peur sont parfois exprimées verbalement ou plus souvent physiquement: maux de ventre ou de tête répétitifs en période scolaire…

Si vous avez le moindre doute, interrogez votre enfant sur les jeux auxquels il participe durant les récréations. Et avertissez sans tarder l’école et, si besoin, les directeurs d’établissement.

Dans ses 13 priorités, le DIP (Département de l’instruction publique) tient à « La Vie dans les établissements scolaires : des espaces à reconquérir ». Des projets sont menés, comme de lutter contre la violence, de recenser les actes de violence dans les écoles, de créer un conseil de discipline ou encore de rédiger un mémento à l’usage des parents et des enfants.

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