Lettre du mercredi 5 novembre 2014 - Source: Extrait de Pulsations, André Koller

Un beau plâtre tout neuf, et tous les copains et copines qui ont écrit ou dessiné quelque chose dessus. Le Dr Dimitri Ceroni, médecin adjoint au service d’orthopédie pédiatrique, explique pourquoi on en porte un et comment il guérit une fracture.
Un plâtre, ça sert à quoi?

Neuf fois sur dix, on l’utilise pour soigner les fractures. Il sert à immobiliser le membre pendant que l’os guérit. Ce qui prend un certain temps. Trois mois pour une jambe cassée. Six semaines, pour un poignet. Le délai dépend aussi de l’âge du patient. A deux ans, les os guérissent plus vite qu’à douze ou à vingt. Sinon, on peut également employer un plâtre pour garder immobile un membre après une opération.

Pourquoi faut-il immobiliser les os fracturés?

Parce qu’ils sont formés d’un tissu qui se répare lentement. Grâce au plâtre, les fragments de l’os sont maintenus solidement et longtemps, afin qu’ils se «ressoudent» dans la bonne position.

Comment les os cassés se recollent-ils?

Après une fracture, l’os guérit naturellement. Pour commencer, il forme une cicatrice composée de divers tissus organiques (conjonctifs et cartilagineux). Après trois semaines déjà, cette cicatrice est remplacée par de l’os constituant le cal osseux
qui aboutit à la réparation de la cassure.

Que faut-il éviter de faire avec un plâtre?

Rappelons que ce n’est pas une massue pour taper sur ses petits camarades ou dans un ballon ! Ensuite, il faut surtout éviter de le mouiller ou d’y introduire des petits objets : pièces de monnaie, cailloux, figurines, etc. qui peuvent blesser la peau.

Un plâtre est-il toujours en plâtre?

En règle générale, oui. Le plâtre de Paris constitue encore et toujours le matériau le plus malléable et le plus facilement ajustable. C’est indispensable lorsque le volume du membre est susceptible de varier. Sinon, on peut utiliser des résines synthétiques, plus solides et qui possèdent le grand avantage de résister à l’eau.

Comment le pose-t-on?

Après avoir réduit la fracture, c’est-à-dire repositionné correctement les fragments d’os – une intervention qui a lieu au bloc opératoire sous anesthésie générale – on enfile un jersey (une sorte de chaussette), pour éviter que le plâtre touche la peau. Ensuite, on dispose un rembourrage en coton, que l’on recouvre de papier crêpé, afin de rendre le tout homogène. Et, enfin, on déroule les bandes de plâtre humides autour du membre. Ces bandes sèchent en 24 heures.

Comment l’enlève-t-on?

Avec une scie spéciale pour le plâtre. C’est sans danger. La lame ne tourne pas. Elle vibre avec un mouvement de va-et-vient. Il n’y a aucun risque pour la peau du patient.

Rubrique réalisée en partenariat avec la Radio Télévision Suisse. Découvrez les vidéos sur leur site Internet www.rtsdecouverte.ch

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