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Département de l’emploi, des affaires sociales et de la santé, Commission cantonale de la famille

Petits et grands écueils


Lettre du mercredi 7 septembre 2016 - Source: Messages aux Parents



Votre enfant peut connaître une multitude de problèmes qui peuvent avoir de nombreuses causes. C’est pourquoi il n’y a pas de solution universelle. Chaque enfant et chaque famille sont uniques. Certaines sources de difficultés, cependant, sont relativement fréquentes.

Habitudes de la petite enfance
Lorsque Tim est très excité ou nerveux, il peut sucer le col ou la manche de son pull pendant des heures. Son papa, que cela énerve prodigieusement, surtout s’il le fait en public, a beau lui dire d’arrêter parce que c’est «sale», rien à faire: deux minutes plus tard, il recommence.

Votre enfant a certainement aussi ses tics, celui-ci ou un autre. Et vous aussi, cela vous irrite. Sachez cependant que lorsqu’il suce son pouce, se ronge les ongles, a des mouvements convulsifs ou se met les doigts dans le nez, ces habitudes lui permettent souvent d’exprimer sa vie intérieure, ses besoins et ses soucis cachés.

Certaines habitudes semblent devoir se prolonger indéfiniment, d’autres disparaissent aussi vite qu’elles sont venues. Vous vous demandez peut-être s’il faut intervenir, interdire ou laisser faire? Ce qui est sûr, c’est que ni les punitions ni le fait de le gronder ne les feront cesser, car elles sont totalement incontrôlables par la volonté. Même si cela vous est difficile, le mieux est d’ignorer ce comportement. En revanche, essayez d’en trouver la raison.

«J’ai mal au ventre!»
Les enfants se plaignent souvent d’avoir mal au ventre. Si la douleur est vive et accompagnée de fièvre, de vomissements ou de diarrhées, elle a très probablement une origine organique qui nécessite un traitement médical. En cas de maux de ventre répétés, il faut là aussi toujours consulter un médecin, car ils peuvent avoir les causes les plus diverses.

Si le mal de ventre n’est pas d’origine organique, cherchez avec votre enfant quelle peut en être la raison. Peut-être se manifeste-t-il toujours lorsque quelque chose lui pèse ou lui fait peur, ou qu’il se sent incompris? Il faut savoir que les maux physiques peuvent traduire un problème d’ordre psychique. On parle alors de douleurs «psychosomatiques». A l’âge de votre enfant, cela s’exprime souvent par un mal de ventre.

En pareil cas, vous pouvez par exemple lui expliquer que sa peur ou son agitation se logent dans son ventre et que c’est pour cela qu’il a mal. Le meilleur remède en cas de mal de ventre psychosomatique est une bouillotte, un peu de thé et, surtout, de l’amour et de la tendresse. Proposez-lui également des petits trucs qui l’aideront à se détendre: respirer profondément lorsqu’il sent la peur le gagner, réciter une formule magique, tenir un porte-bonheur, etc. Pensez aussi aux livres d’images, qui peuvent être un bon support pour verbaliser ses sentiments, les bons comme les mauvais.

«J’ai fait pipi au lit!»
On ne peut pas vraiment parler d’énurésie avant l’âge de 4 ou 5 ans. Il faut du temps pour qu’un enfant soit propre, et les régressions sont possibles. Les uns le seront plus tôt, d’autres plus tard. Cela dépend de leur développement physique et de leur maturité. Il ne sert donc à rien de vous faire des reproches ou de gronder votre enfant, et encore moins de le punir.

Évitez aussi de le harceler, de le comparer à d’autres enfants ou de lui promettre une récompense. Si, après avoir été propre, il mouille à nouveau son lit, il peut y avoir plusieurs explications: un problème le tracasse, du surmenage, la naissance d’un petit frère ou d’une petite sœur, par exemple. Si votre enfant mouille à nouveau son lit, faites preuve de compréhension et n’ayez pas honte d’en parler à votre pédiatre si cela vous désécurise.

«J’arrive pas à dormir!»
Lorsque les parents se demandent, désespérés, comment aider leur enfant à dormir, il y va souvent du bien-être de toute la famille. S’il ne parvient pas à s’endormir, non seulement cela le perturbe, mais cela met les nerfs des parents à rude épreuve. Les raisons en sont parfois toutes simples: il dort trop, l’heure du coucher ne lui convient pas, il a passé une journée mouvementée, il a vu un film effrayant ou s’est agité juste avant, des bruits le dérangent, son lit est inconfortable, etc.

Pour trouver la cause de ses troubles du sommeil, vous pouvez par exemple tenir un journal et y inscrire les événements ou éléments qui pourraient l’empêcher de s’endormir. Notez aussi de combien d’heures de sommeil il a besoin et quand il dort. Vous constaterez peut-être que sa durée de sommeil correspond parfaitement à la norme, mais qu’il faut structurer sa journée un peu différemment. Et surtout, n’oubliez pas le rituel du coucher: une histoire, un massage, une chanson ou un bain de pieds procurent une détente propice à l’endormissement.

Il peut aussi arriver que votre enfant s’endorme plus difficilement lorsqu’il est malade. Les troubles du sommeil peuvent cependant parfois être liés à des tensions qu’il remarque dans son entourage (famille, école, lieu d’accueil). Si votre enfant a souvent du mal à s’endormir ou qu’il se réveille fréquemment pendant la nuit, demandez conseil à un-e spécialiste.


Livre de la semaine


  • La Danse de la Mer


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