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Département de l’emploi, des affaires sociales et de la santé, Commission cantonale de la famille

Et si tout n’était que plagiat?


Lettre du mercredi 25 novembre 2015 - Source: Educateur



De nos jours, la toile permet de trouver des informations qui n’étaient que difficilement accessibles par le passé. Il n’est donc guère étonnant que l’un ou l’autre élève renonce à écrire un travail et se contente de le copier. Une habitude navrante contre laquelle les enseignants peuvent lutter.

Aujourd’hui, préparer son exposé ou son travail semestriel se fait en deux temps trois mouvements : l’élève commence par taper les principaux termes de recherche dans Google, puis il sélectionne les meilleurs résultats sur les premières pages qui s’affichent à l’écran, en copie les paragraphes les plus pertinents et les compile pour former un nouveau document. Et voilà, son exposé est prêt. En le relisant, il se dira peut-être: «Voilà un bon travail vite fait bien fait.» Mais surtout, il sera soulagé et pourra passer à autre chose, car le programme scolaire est exigeant. Par contre le lendemain, à l’école, il aura peut-être des doutes: «Et si les autres me posent des questions auxquelles je n’arrive pas à répondre? Je n’ai pas étudié le sujet à fond. Je n’arriverais même pas à le présenter avec mes propres mots.» Ou simplement: «C’est bien vrai tout ce que je leur raconte? Mon travail est-il vraiment bon?»

La spirale du plagiat
Souvent, un plagiat a des conséquences stupéfiantes: personne ne se rend compte de la supercherie et l’élève reçoit même une excellente note. C’est au plus tard à cet instant qu’il se dit: «La prochaine fois, je procède de la même façon.» Une solution qui semble porter ses fruits. En effet, les élèves ont de moins en moins de temps et cherchent à accomplir ce qui leur est demandé par tous les moyens. Par exemple en copiant le travail des autres. Car plus la méthode du «copier-coller» leur sourit, et plus ils auront tendance à l’adopter. C’est un cercle vicieux: plus le plagiat réussit aux élèves et plus ils en deviennent tributaires. Ils n’apprennent pas à réfléchir de façon autonome en copiant le travail des autres. Et en perdant la faculté de réfléchir de façon autonome, ils ne développent pas leur confiance en eux.

Intervenir, transmettre, perfectionner
Les enseignants connaissent bien leurs élèves et remarquent généralement bien vite qu’il y a anguille sous roche, par exemple lorsque l’élève utilise des termes inhabituels ou des emprunts. Il leur suffit alors de chercher ces mots suspects dans Google pour découvrir le texte original. Ils peuvent aussi recourir à un logiciel permettant de détecter les plagiats. Il existe aussi des sites internet gratuits tels que www.plagscan.com, www.plagiarismchecker.com ou www.plagiarisma.net. En plus d’enseignants attentifs qui interviennent dès qu’ils observent un plagiat, tes élèves ont besoin de stratégies et de compétences pour trouver des informations pertinentes en temps utile malgré l’intensité du flux des informations.

Ici et maintenant le guide du bon usage des médias numériques. L’édition actuelle d’enter, le guide des médias numériques de Swisscom, consacre un chapitre à la recherche sur internet dans le flux des informations. Des conseils pratiques montrent comment obtenir des informations pertinentes de façon ciblée. En outre, le guide reprend le modèle de développement d’Erik H. Erikson en y ajoutant la perception qu’ont les enfants et les adolescents des personnes de référence en matière d’utilisation des médias. Et l’interview de Daniel Neuhaus, responsable Big Data chez Swisscorn, offre quelques points de vue intéressants.

Le guide du bon usage des médias numériques enter est disponible sur internet et sur papier: www.swisscom.ch/enter

Michael In Albon, délégué Swisscom à la protection de la jeunesse dans les médias


Livre de la semaine


  • Socrate et son papa


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