Quand un amant passe
Tom emménage avec sa famille dans la campagne suédoise. Ses relations avec son frère aîné sont conflictuelles. Bientôt, le nouvel amoureux de sa mère se montre sensible au charme de sa grande sœur. Le vieux voisin allemand au passé obscur essaie de se rapprocher de la famille. Construit comme un puzzle, ce roman met en place une intrigue dont la chute est inattendue.
Extrait
Quand le vent vient de la bonne direction, on entend les trains pour Stockholm passer de l’autre côté du lac. Dans la haie laissée à l’abandon, il y a un petit portillon envahi par la végétation et dix mètres plus loin un autre passage, plus large, fermé par une grille en fer à deux battants dont la peinture jaune est écaillée. Annie descend ouvrir la grille pour que maman puisse garer la voiture dans la cour sous l’immense chêne. L’absence d’entretien a transformé la pelouse en un véritable champ où la dernière grosse pluie a aplati l’herbe par endroits. Les pommiers portent déjà des fruits. Derrière les aulnes aux feuilles grasses qui bordent le lac, on devine le ponton et la barque enchaînée à un des troncs. La scène est à peu près celle que j’ai gardée en mémoire.
– Ils ne sont pas encore là, constate maman. Elle sort de la voiture et claque la portière en jetant un œil à sa montre. Maman et moi prenons la direction de la maison alors qu’Annie se précipite sur le ponton. Maman est encore en train de chercher la clé dans son sac à main quand Morgan se met à jouer avec le ballon qu’il a attrapé dans le coffre. Il le maintient en l’air tantôt avec le pied gauche tantôt avec le pied droit, le fait rouler le long de son dos pour le passer ensuite d’une épaule à l’autre avant de l’attraper de nouveau avec le pied et de l’envoyer en l’air, de jongler de la tête deux ou trois fois puis de le repasser sur les épaules et le long du dos.
A partir de 12 ans
Extrait
Quand le vent vient de la bonne direction, on entend les trains pour Stockholm passer de l’autre côté du lac. Dans la haie laissée à l’abandon, il y a un petit portillon envahi par la végétation et dix mètres plus loin un autre passage, plus large, fermé par une grille en fer à deux battants dont la peinture jaune est écaillée. Annie descend ouvrir la grille pour que maman puisse garer la voiture dans la cour sous l’immense chêne. L’absence d’entretien a transformé la pelouse en un véritable champ où la dernière grosse pluie a aplati l’herbe par endroits. Les pommiers portent déjà des fruits. Derrière les aulnes aux feuilles grasses qui bordent le lac, on devine le ponton et la barque enchaînée à un des troncs. La scène est à peu près celle que j’ai gardée en mémoire.
– Ils ne sont pas encore là, constate maman. Elle sort de la voiture et claque la portière en jetant un œil à sa montre. Maman et moi prenons la direction de la maison alors qu’Annie se précipite sur le ponton. Maman est encore en train de chercher la clé dans son sac à main quand Morgan se met à jouer avec le ballon qu’il a attrapé dans le coffre. Il le maintient en l’air tantôt avec le pied gauche tantôt avec le pied droit, le fait rouler le long de son dos pour le passer ensuite d’une épaule à l’autre avant de l’attraper de nouveau avec le pied et de l’envoyer en l’air, de jongler de la tête deux ou trois fois puis de le repasser sur les épaules et le long du dos.
A partir de 12 ans
