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Département de l’emploi, des affaires sociales et de la santé, Commission cantonale de la famille

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Parler et comprendre


Lettre du jeudi 21 mai 2015 - Source: Messages aux Parents



Votre enfant prononce-t-il déjà quelques mots? Ou attendez-vous ce moment avec impatience? L’évolution du langage varie elle aussi d’un enfant à l’autre: certains commencent à articuler quelques mots dès la fin de leur première année, d’autres attendent jusqu’à 20 mois ou plus. Si vous avez la certitude que votre bout de chou entend bien, il n’y a pas lieu de vous inquiéter si vous avez l’impression que ses camarades paraissent plus avancés que lui. Même s’il ne parle pas ou alors très peu, il comprend déjà beaucoup de choses. Il porte un intérêt croissant aux conversations, vous écoute attentivement et se montre actif: il vous apporte des choses pour savoir comment elles s’appellent ou comment elles fonctionnent; et il vous montre sans cesse les mêmes images, comme pour tester et exercer ses connaissances linguistiques. Ce faisant, il apprend à associer des mots aux objets de son entourage, aux activités du quotidien et aux personnes qui lui sont proches; si vous le lui demandez, il ira volontiers chercher son bonnet.

A cet âge (12-16 mois), la compréhension est souvent meilleure que l’élocution. Le fait de ne pas être capable d’exprimer ce qu’il veut peut rendre un enfant colérique ou emprunté vis-à-vis de ses camarades: il aura tendance à remplacer les mots qui lui manquent par des actes, en poussant, frappant ou mordant les autres. Ces gestes ne sont pas forcément un signe d’insatisfaction: il peut aussi s’agir d’une invitation à jouer ou d’une prise de contact. Ces problèmes de communication ne doivent pas vous inquiéter: votre enfant n’est pas en train de se transformer en brute, mais franchit une étape tout à fait normale dans son développement linguistique et social. Plus il saura s’exprimer, plus il utilisera la parole pour se faire comprendre. Pour l’instant, vous pouvez l’aider en l’observant attentivement, en tentant de traduire ses actes ou intentions en paroles lors de conflits, ou encore en proposant des solutions. Exemple: «Tu voulais justement jouer à la poupée. Mais cette poupée appartient à Lisa et c’est elle qui l’a eue en premier. Pourquoi ne prendrais-tu pas ton nounours? Peut-être que tous les deux peuvent se dire bonjour?»

Babillage
Beaucoup d’enfants aiment «gazouiller» rien que pour eux, sans chercher à reproduire des mots. Ils imitent en cela les intonations qu’ils entendent autour d’eux. Ecoutez le vôtre lorsqu’il joue tout seul ou qu’il est éveillé, dans son lit. Vous reconnaissez-vous dans son babillage? Cela ne ressemble-t-il pas à votre façon de parler au téléphone ou de gronder le chien? A cet âge, les enfants adorent aussi imiter toutes sortes de bruits: avions, voitures, trains, mais aussi cris d’animaux. Ainsi l’animal évoqué est-il souvent désigné par son cri: «Ouah, ouah» pour le chien «cot, cot» pour la poule, etc.

Participer, le meilleur stimulant
Même si la plus grande partie de son discours reste incompréhensible, prenez une part active aux «conversations» de votre enfant: s’il s’aperçoit que vous êtes intéressés, il jouera encore plus ardemment avec les sons, les syllabes et les mots. Or, c’est sur ces expérimentations que repose l’acquisition du langage. Donnez à votre petit de nombreuses occasions d’entendre des conversations. Intégrez-le dans vos activités: dites-lui que vous pelez les pommes de terre pour préparer la purée de midi ou que le chat miaule parce qu’il a faim. II adorera aussi les poésies, comptines, chansons et rondes que vous lui ferez entendre ou danserez avec lui à grand renfort de gestes, même s’il est davantage fasciné par la mélodie et le rythme que par leur contenu. Si votre enfant prononce mal ou indistinctement ses premiers mots (ce qui est fréquent), ne le corrigez pas: il se perfectionnera de lui-même en vous écoutant les articuler correctement. II lui arrive aussi de former des «inventions» rigolotes, comme «vuanon» pour «avion» et «canon» pour «camion». Pourquoi ne pas l’enregistrer ou le filmer de temps à autre, pour en conserver un souvenir?


Livre de la semaine


  • Le grand désordre : Alzheimer, ma mère et moi


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