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Département de l’emploi, des affaires sociales et de la santé, Commission cantonale de la famille

Dépression post-partum/baby-blues

La Guidance infantile, en collaboration avec des gynécologues de la ville, a mené une recherche autofinancée de dépistage de la dépression post-partum. Point pratique.

Baby blues et dépression post-partum, ne pas confondre

Le baby blues est une réaction physiologique au changement hormonal induit par l’accouchement. Il apparaît assez vite après la naissance et disparaît de lui-même après quelques heures ou quelques jours au maximum. Le baby blues se traduit par une forte émotivité, des crises de larmes, une irritabilité. Comme il a lieu quand la femme est encore à la clinique, elle est bien entourée. C’est un phénomène bien connu et bien pris en charge. Quant à la dépression post-partum, elle peut survenir bien après la naissance. Et si elle n’est pas traitée, elle peut durer plusieurs années et avoir de graves conséquences sur l’enfant.

Reconnaître la souffrance

Les mères disent que la dépression post-partum un sujet dont on ne parle pas assez, que l’on ne connaît pas assez bien. Elles souffrent de ce non-dit et, du coup, elles n’osent pas s’exprimer. Mais en venant nous consulter, elles brisent le tabou, et parlent du sujet autour d’elles et constatent que d’autres femmes sont dans le même cas qu’elles. Le rôle du père de l’enfant ou de la famille est important également. Ils doivent accepter et reconnaître qu’il peut y avoir une souffrance sans raison apparente. Plus le problème sera reconnu par l’entourage, plus les femmes seront encouragées à consulter.

Effets

Une mère déprimée a moins de disponibilité psychique. Elle est là physiquement, mais elle est prise par sa propre souffrance. Il y aura donc moins d’interaction entre la mère et son enfant. Et la qualité de l’échange sera moins bonne. Comme l’enfant se construit sur l’échange avec ses parents, on peut constater des manifestations liées à la dépression de la mère très tôt, après quelques semaines. Des troubles du sommeil, alimentaires ou des pleurs excessifs. Plus tard, si la dépression maternelle n’est pas traitée, l’enfant pourra souffrir de problèmes de développement, de retards ou de troubles de la relation et de la communication.

Thérapie

La guidance infantile propose quatre consultations préventives avec un pédopsychiatre, deux avant l’accouchement, deux après. On parle de la parentalité: comment s’imaginent-elles en mère, quelle est leur propre histoire avec leurs parents. L’accouchement est un moment où le passé infantile de la femme revient très fort, et les choses non résolues peuvent se traduire en des difficultés vécues avec leur propre enfant. Nous mettons donc l’accent sur ces événements ou émotions du passé pour les débloquer. Cela soulage les femmes de beaucoup de culpabilité et d’angoisse.

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