Vie politique : Parlement des jeunes
Les jeunes souhaitent être entendus, compris voire valorisés par les autorités de leur ville ou de leur commune. Voici peut-être pour eux l’occasion de participer à la vie politique de leur quartier en siégeant au Parlement des jeunes. Explications.
Historique. 1946, fin de la Deuxième Guerre mondiale. La jeunesse vise désormais à être plus active jusque dans les décisions concernant leur avenir. Un Parlement des jeunes (PJ) voit le jour dans les villes de Zurich, Rüti et Berne avec comme objectif de transmettre leurs revendications à leurs aînés et d’apprendre à s’exprimer pour être entendus. En 1949, l’Association suisse des parlements des jeunes regroupe 27 membres (par villes ou communes) dont 2000 jeunes parlementaires. Puis l’économie florissante du début des années 50 signe l’arrêt de ces parlements. Il faut attendre les années 60 afin que 25 nouvelles fondations reprennent vie et que le Parlement des jeunes suisses (PJS) s’impose enfin. Le PJS devient donc l’interlocuteur des autorités, des administrations, du public, ainsi que la Fédération suisse des Parlements des jeunes (FSPJ) actuelle. Aujourd’hui, la Suisse compte environ 40 PJ.
Définition. C’est une association de jeunes issus d’une commune ou d’une ville reconnue par les gouvernements, ouverte aux 15-25 ans, quelle que soit leur nationalité. A noter qu’un PJ n’est rattaché à aucun parti politique que ce soit, le PJ se veut donc apolitique.
Mission. Avoir la possibilité de s’exprimer auprès de ses autorités pour qu’elles puissent prendre en compte les intérêts, les préoccupations et les aspirations des jeunes engagés. Mener des projets concrets, de n’importe quel genre, pour contribuer à la vie de la cité.
Fonctionnement. De manière générale, le Parlement des jeunes fonctionne par le biais d’assemblées ayant lieu environ une fois toutes les six semaines. Chacun est libre de s’exprimer et de défendre ses opinions comme il l’entend. Chaque année, l’assemblée élit un bureau de cinq à sept personnes assurant les contacts avec les autorités. «Chaque PJ fonctionne de manière propre, les uns peuvent être formels, les autres très décontractés, les uns proches des autorités, les autres très indépendants, certains plus orientés vers les demandes aux autorités et d’autres plus engagés dans des activités d’animation», lit-on sur une page explicative du PJ de Genève. Enfin, le Parlement est généralement subventionné plus ou moins largement par les gouvernements locaux.
Projets. Tout dépend des buts de chaque PJ. Certains développent des projets dits de proximité (installation de terrain de jeux, amélioration de lieux ou infrastructures, etc.), d’autres plus politiques au travers des forums d’échanges ou encore des animations culturelles (concerts, marchés, etc.). Par exemple, le PJ de la Ville de Genève, né en 1993, a notamment été à la base de la création du réseau Noctambus.
Qualités requises. L’engagement et la motivation bien sûr, mais également des dispositions au niveau organisationnel et administratif pour mener à bien différents projets.
A Genève:
Et au niveau suisse, Fédération suisse des parlements des jeunes
Et aussi…
Jeune Chambre économique, entrer dans une association prompte à contribuer à une société meilleure grâce à des actions ciblées. A Genève.