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Département de l’emploi, des affaires sociales et de la santé, Commission cantonale de la famille

Santé à l’école

Infirmières scolaires dans la réalité du quotidien!

Sitôt entré à l’école, votre petit bout-de-chou de 4 ans vous tend des notices du SSJ (Service santé de la jeunesse) annonçant des visites de santé. Votre enfant est ainsi suivi, par des infirmières du SSJ, depuis son plus âge jusqu’à la fin de ses études obligatoires. Mais au fait, comment cela se déroule-t-il? Réponses pratiques grâce à plusieurs collaborateurs du SSJ œuvrant respectivement au sein d’institutions de la petite enfance, d’écoles enfantines, primaires, cycles d’orientation et d’écoles préprofessionnelles

 

Préambule. La médecine scolaire existe depuis plus de 120 ans… Tous les infirmiers et infirmières actifs au SSJ possèdent une formation hospitalière et extra-hospitalière et ont une formation de spécialisation diplômante en santé publique ou communautaire ou en santé maternelle et infantile.

 

Interventions. Les infirmiers du SSJ effectuent des visites de santé non seulement durant tout le cursus scolaire obligatoire et post-obligatoire de votre enfant, mais également (sur demande) dans les institutions de la petite enfance. Puis, dès la 1re enfantine, les interventions sont programmées de la manière suivante:

– 2e primaire : visite d’entrée en scolarité, en présence des parents. Entretien et bilan de santé, contrôle du carnet de vaccination.

– 5e année de l’école primaire: examen de la posture

– 8e année du Cycle d’orientation: bilan de santé de fin de scolarité obligatoire, avec examen de la posture, et contrôle du carnet de vaccination. Les nouveaux élèves bénéficient d’une visite médicale, avec dépistage de la tuberculose et mise à jour des vaccinations.

– Ecoles de formation professionnelles: visites médicales, vaccin hépatite B (proposition), mesures de santé au travail, visite de santé de prévention de rupture d’apprentissage.

Autres interventions. Outre les visites de santé dites de routine, ces professionnels procèdent à un travail important sur le terrain. Ecoute, soutien, guidance, évaluation, intégration des enfants atteints de maladies chroniques, orientation et suivi de situations complexes, interventions et contrôles en cas d’épidémies, permanences téléphoniques, observation et entretien avec les familles, éducation à la santé (hygiène, alimentation, sommeil, etc.) dans les classes. Les tâches sont multiples et variées.

En ce qui concerne le post-obligatoire, les infirmiers et infirmières sont appelés à effectuer des visites de contrats (apprentissages). Ils reçoivent les dossiers (carnets de santé du SSJ) et s’assurent que le jeune ne présente pas d’allergies ou un problème de posture. Tout est mis en œuvre pour maintenir le jeune dans sa profession (partenariat avec, notamment, des conseillers sociaux).

Carnet de santé. Chaque élève dispose d’un carnet de santé personnel. Tout y est scrupuleusement notifié: suivi de vaccination, visite de santé d’entrée, suivi et intervenants, examens de la posture, suivi de croissance somatique, observations, etc. Ce dossier est lié au secret médical, mais peut être consulté, en présence d’un médecin, sur demande des parents, par écrit au SSJ.

Travail de réseau. Tous œuvrent en réseau. Avec les enfants et les jeunes bien sûr, mais également si besoin, avec les enseignants, les médecins scolaires, les éducateurs à la santé, les psychomotriciennes, les techniciennes vue-ouïe, les diététiciennes, l’OFPC, les CASS (Centres d’action sociale) et autres institutions s’occupant d’enfants et de jeunes. Quant aux familles, elles sont en relation avec eux dès la petite enfance jusqu’au post-obligatoire. En effet, les jeunes adultes en classes post-obligatoires sont moins enclins à demander l’intervention de leurs parents. Quant aux étudiants des cycles d’orientation, les contacts avec pères et mères deviennent plus épisodiques… mais si besoin est, les familles peuvent être contactées.

Travail de terrain: réflexions et constats.

Globalement, la majorité des enfants et des jeunes vont bien, mais le SSJ doit faire face à davantage de situations complexes.

– Problématiques. Les demandes d’intervention sont en constante augmentation, la population est peu consommatrice de structures socio-sanitaires existantes, les parents sont en difficulté dans leur rôle, la précarité est économique et sociale… A ajouter encore des violences, incivilités, maltraitance ou négligence et le tableau devient plutôt sombre. Les interventions s’effectuent au gré des besoins mais surtout des urgences, d’où le sentiment pour ces infirmiers d’être quelquefois des «pompiers».

Service santé de la jeunesse

 


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