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Département de l’emploi, des affaires sociales et de la santé, Commission cantonale de la famille

Allergies

Allergies printanières

C’est le printemps, la flore explose partout… et les allergies également! Comment s’en prémunir et pourquoi souffre-t-on d’allergies? Le point.

Qu’est-ce qu’une allergie? C’est le système immunitaire qui, au lieu de combattre quelque chose de négatif (comme par exemple des bactéries ou des virus) doit combattre quelque chose qu’il devrait tolérer, notamment les pollens, les poils de chat ou des aliments.

Comment sait-on qu’un enfant souffre d’allergies dites saisonnières? C’est relativement simple. C’est un phénomène qui se reproduit de manière régulière, à chaque saison, chaque année et ce, de façon plus ou moins importante. Les personnes ont notamment une rhinite, une conjonctivite allergique, c’est ce que l’on appelle un rhume des foins. Cela se présente de la manière suivante: yeux qui démangent, rouges et larmoyants; nez qui démange aussi, qui coule; crises d’éternuement ainsi que nez bouché empêchant souvent de dormir et, ne l’oublions pas, de l’asthme par une respiration pénible et sifflante ou une toux constante (prédominante la nuit ou liée à l’effort).

Ces allergies sont-elles en constante augmentation? Oui, nous avons d’ailleurs des données totalement claires. Ces deux dernières décennies, il y a environ 30 à 40% d’augmentation d’allergies dites «classiques» (eczéma et rhinite allergique). Pourquoi un tel phénomène? Il n’existe pas de réponse absolue, mais la piste la plus probable serait liée à notre environnement modifié. La pollution et les vaccins ne jouent aucun rôle et seraient à décriminaliser. Par exemple, dans des pays de l’Est très pollués, il y avait relativement peu d’allergies pendant le communisme. Cependant, après la chute du mur de Berlin, la réglementation antipollution a été plus sévère et il y a eu des installations de filtres dans les usines. Malgré ceci, les allergies ont explosé dans ces états. Cependant, notre environnement infectieux est en constant changement. Il y a cinquante ans, notre corps combattait la tuberculose, aujourd’hui ce n’est plus le cas. Nous revenons à la signification même de l’allergie, à savoir que le système immunitaire revient à combattre quelque chose qu’il devrait tolérer.

Existe-t-il des «pics» selon les mois? En gros, cela débute mi-février avec les pollens d’arbres, jusqu’à fin avril, puis de fin avril jusqu’au début de l’été avec les pollens de graminées et de céréales.

Au niveau de la prévention, que peuvent mettre en pratique les parents? Deux préventions:

La première est appelée «primaire», pour un enfant déterminé à risque d’allergie par le fait d’avoir une ou deux personnes dans sa famille immédiate (parents ou frère et sœur) souffrant déjà de problèmes allergiques. Nous proposons notamment:

1. que la maman allaite son enfant jusqu’à l’âge de six mois. Si ce n’est pas possible, le bébé aura jusqu’à six mois, un lait pour la prévention de l’allergie, c’est-à-dire un lait hypoallergénique;

2. d’introduire les aliments solides à partir de cinq mois;

3. de retarder l’introduction des aliments à haut potentiel allergique, comme les produits laitiers à partir de dix mois, les œufs et le poisson à partir de douze mois. Et s’il y a risque important d’allergie, attendre l’âge de 36 mois pour manger tous les aliments issus de la famille des arachides et des noix. Tout cela est évidemment à rediscuter avec son pédiatre.

L’autre prévention est dite «secondaire», pour un enfant ayant une maladie allergique déclarée, par exemple de l’eczéma. On ne voudra pas qu’il développe d’autres allergies. Pour un petit présentant un rhume des foins, la désensibilisation arrivera à prévenir l’apparition de l’asthme.

Quels sont les signes pour consulter en urgence? Par rapport aux allergies printanières, il n’existe pas vraiment de raison de consulter en urgence. Contacter le médecin traitant est la meilleure des solutions, sauf s’il y a détresse respiratoire. Là, les urgences sont évidemment nécessaires.

Comprendre et soigner l’eczéma atopique

Votre enfant présente des plaques rosacées sur certaines parties du corps, accompagnées de démangeaisons importantes. Il se gratte quasi en permanence et il arrive même que certaines zones s’enflamment jusqu’à provoquer des infections aiguës. Cette maladie a un nom: l’eczéma atopique. Il s’agit là de l’affection la plus fréquente chez le nourrisson et l’enfant en bas âge.

En Suisse, un enfant sur dix est atteint par cette maladie cutanée complexe. Outre une prédisposition héréditaire, un grand nombre de facteurs entrent en ligne de compte lors de l’apparition de cette affection cutanée d’origine allergique. Chez le nourrisson et l’enfant en bas âge, il s’agit très souvent d’aliments ou d’acariens de la poussière de la maison. Les petits malades ont donc besoin de soins, d’attention et de compréhension. Ces cours de formation sur l’eczéma atopique proposent aux parents des informations sur les aspects médicaux, les aides d’orientation en matière d’alimentation, de soins et de traitement, ainsi que des instructions visant à permettre de maîtriser le stress et les situations à problèmes.

Des soirées de formations sont mises sur pied par aha! (Centre suisse pour l’allergie, la peau et l’asthme) et dispensées par deux spécialistes: Cette organisation de patients fonctionne comme plaque tournante et interface entre les personnes directement concernées et les experts.

Centre suisse pour l’allergie, la peau et l’asthme

Et si mon enfant est allergique est à un aliment

Scolarisé, votre enfant mange à midi aux restaurants scolaires. Pas de souci. Le Service santé de la jeunesse (SSJ) propose un document, le PAI (Projet d’accueil individualisé) qui clarifie l’accueil des enfants, porteur de maladies chroniques, en particulier les allergies alimentaires. Une base tripartite entre le SSJ, l’école et les parents. Deux types d’allergies : simple (comme un poisson, un légume ou un fruit que l’on supprime) ou compliquée (avec un allergène caché dans des préparations). Dans ce cas, les parents préparent un panier-repas à l’enfant. A cela s’ajoutent différentes intolérances au gluten ou au lactose.

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