Baisse de la fécondité, un phénomène mondial qui va s’accentuer
Lettre du mercredi 18 septembre 2024 - Source: Tribune de Genève
Cette semaine nous mettons en avant un article de la Tribune de Genève du 21.03.24 “La baisse de la fécondité, un phénomène mondial qui va s’accentuer”.
La baisse mondiale de la fécondité est due à plusieurs facteurs, dont l’éducation accrue des femmes, un meilleur accès à la contraception, une participation plus forte des femmes au marché du travail, l’urbanisation, et des changements culturels. Cela entraîne une diminution du nombre moyen d’enfants par femme. Les conséquences incluent le vieillissement de la population et des défis économiques. Bien que la fécondité reste élevée dans certaines régions comme l’Afrique subsaharienne, la tendance générale est à la baisse à l’échelle mondiale.
“La baisse de la fécondité, un phénomène mondial qui va s’accentuer
La fécondité décline à travers le monde et va continuer dans ce sens, constate une étude publiée jeudi, qui met en garde contre des déséquilibres géographiques.
La fécondité est insuffisante pour maintenir la population en l’état dans la majorité des pays, souligne une vaste étude publiée jeudi, mettant en garde sur des déséquilibres qui s’annoncent de plus en plus marqués d’une région du monde à l’autre.
«La fécondité décline à travers le monde», résume ce travail publié dans la revue scientifique The Lancet, constatant que plus de la moitié des pays observent déjà un taux de fécondité trop faible pour maintenir le niveau de leur population. Et «à l’avenir, les taux de fécondité vont continuer à décliner à travers le monde», ajoute-t-il.
L’étude se base sur les chiffres du Global Burden of Disease, un vaste programme financé par la fondation américaine Bill & Melinda Gates et visant à réunir les données de santé de la plupart des pays.
Les chercheurs ont non seulement évalué les taux actuels de fécondité dans ces pays, mais ont aussi cherché à calculer l’évolution à venir en fonction de nombreuses variables prédictives, comme les niveaux d’éducation ou la mortalité infantile.
Ils concluent que d’ici à 2050, trois quarts des pays auront un taux de fécondité insuffisant pour maintenir leur population en l’état. D’ici à 2100, la plupart des pays seront concernés.
Les chercheurs prévoient par ailleurs que la population de pays pauvres continuera longtemps à augmenter, notamment en Afrique subsaharienne, alors qu’elle baissera dans les pays développés. Ce déséquilibre risque, selon eux, d’avoir «des conséquences considérables sur les plans économique et sociétal».
«Réarmement démographique»
Ce travail s’inscrit dans un contexte où nombre de pays s’inquiètent de l’évolution de leur population comme la France, où le président Emmanuel Macron a appelé à un «réarmement démographique».
Pour autant, les prévisions de l’étude du Lancet doivent être prises avec précaution, soulignent dans le même numéro des chercheurs de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Ils critiquent plusieurs choix de méthodologie, soulignant notamment la faiblesse des données actuellement disponibles dans nombre de pays pauvres. Et, sur le fond, «il faut privilégier la nuance et non le sensationnalisme quand on parle de la baisse des taux de fécondité», estiment-ils.
Ils soulignent aussi qu’un tel phénomène peut présenter des avantages (environnement, alimentation…), comme des inconvénients (systèmes de retraite, emploi…). Et notent surtout qu’il n’y «pas de manière évidente» d’agir dessus.”
Autres articles :
– “La baisse de la fécondité, un phénomène mondial qui va s’accentuer” – RTS 21.03.24
– “Du jamais vu dans l’histoire de l’humanité” – TDG 22.04.24
– “Liberté, inégalité, anxiété: avec celles et ceux qui ne veulent pas d’enfant” – Le Temps 27.06.24
– “Mes copines, leurs bébés et moi” – Le Temps 08.04.22
Adresses :
– Consultations pour couples binationaux du Service social international – Suisse
– Office Protestant de Consultations Conjugales et Familiales (OPCCF)