Menu

Département de l’emploi, des affaires sociales et de la santé, Commission cantonale de la famille

Devenir parents

Dors mon bébé !


Lettre du mercredi 8 février 2023 - Source:



Le sommeil des bébés est crucial pour leur croissance et leur développement. Le sommeil de bébé doit durer entre 12 et 19 heures par jour selon l’âge, réparties en plusieurs siestes et une période de sommeil nocturne. Les bébés doivent être couchés le plus tôt possible, entre 18 et 19 heures, pour leur permettre de bien dormir et de se réveiller reposés. Il est crucial de fournir au bébé un environnement sûr et sécurisé et des rituels réguliers à l’heure du coucher afin qu’il puisse reconnaître quand il est temps de dormir.

Cette semaine nous mettons en avant la page spéciale du site des HUG et un article de Echo Magazine consacrés au sommeil du bébé.

Selon les HUG voici les besoins de sommeil d’un bébé selon l’âge :

  • La première semaine : le bébé dort environ 20 heures sur 24 heures.
  • De 0 à 3 mois: de 16h à 19h/jour
  • De 4 à 5 mois: de 16h à 17h/jour
  • De 6 à 8 mois: de 15h à 16h/jour
  • De 9 à 12 mois: de 14h à 15h/jour.
  • Gardez à l’esprit que les besoins et les rythmes restent très individuels. Il y a des petits et des gros dormeurs.

 

Dans l’édition N°5 du 2 février 2023 de l’Echo Magazine, Caroline Briner met en avant cette grande problématique de tous parents et quelques points essentiels tirés du livre “Le sommeil du jeune enfant”.

FAIRE DORMIR SON ENFANT UN REVE DE TOUT PARENT

Bien des papas et des mamans se demandent comment aider leur petit à trouver facilement un sommeil profond. Si le tempérament joue un rôle, certains comportements peuvent y aider. La psychologue française Héloïse Junier livre des clés dans un récent ouvrage.

La vie nocturne des enfants a un impact énorme sur le quotidien de leurs parents. Or, à ce jeu- là, c’est un peu la loterie : si certains dorment non-stop dès le retour de la maternité, d’autres s’endorment très difficilement ; d’autres encore réclament un biberon toutes les nuits, voire entament une deuxième journée à 3h du matin ! Et cela parfois durant de nombreuses années…
En réalité, ceux qui dorment de 20h à 6h non-stop – ceux qui « font leurs nuits »
– sont bien rares. A titre d’exemple, 43% des bébés d’un an ne parviennent pas à dormir huit heures d’affilée. Pour ai- der les parents décontenancés, épuisés pour ne pas dire à bout, les conseils ne manquent pas. Toutefois, face à une pléthore de soutiens, comment trouver une aide adaptée ? En existe-t-il seule- ment une ?
En effet, la problématique a jusqu’ici été relativement peu étudiée par les scientifiques, comme l’a remarqué la psychologue Héloïse Junier au moment de devenir maman.
« A aucun moment, dans mon cursus universitaire de psychologue spécialiste du jeune enfant, je n’ai bénéficié d’un apprentissage axé spécifiquement sur le fonctionnement du sommeil du petit », indique-t-elle.

Précautions à prendre
A la fois décontenancée par ses propres difficultés et fatiguée de recevoir de
« mauvais conseils », la chercheuse a décidé de se spécialiser dans cette problématique et a accouché en 2022 du livre qu’elle aurait rêvé avoir: Le Sommeil du jeune enfant. Pour les parents qui ne font pas leurs nuits (Dunod, 2022, 240 pages).
Avec humour, l’experte y explique les besoins biologiques et psychologiques des petits sans hésiter à remettre en question les croyances populaires et les pratiques culturelles occidentales.
« On estime aujourd’hui qu’une majorité des problématiques de sommeil des enfants seraient liées (…) à des habitudes défavorables mises en place par les parents», constate la spécialiste.
Pour mieux vivre, ils sont invités à prendre connaissance du fonctionnement de l’enfant, en particulier de son cycle circadien, qui est déjà stable vers trois ou quatre semaines chez 75% des bébés. Déterminant sur la qualité du sommeil, ce cycle dure 24 heures. Il s’appuie sur la mélatonine (qui favorise l’endormissement), le cortisol (qui facilite l’éveil et bloque la libération de mélatonine) et la température corporelle (qui appelle le sommeil lorsqu’elle baisse et stimule le cortisol quand elle grimpe). Assurément, la mélatonine est l’alliée des parents épuisés. Pour renforcer sa présence chez le petit, il est conseillé de baisser la luminosité ambiante dès qu’il se frotte les yeux. A contrario, pour empêcher des montées de cortisol, il faut éviter toute stimulation, qu’elle soit visuelle (lumière vive, chambre trop décorée) ou émotionnelle (jeux, écrans, punitions). Il faut s’exprimer à voix faible et lente. Et surtout respecter un rituel inaltérable, la routine créant un sentiment de sécurité.
Quant à l’enfant, il ne devrait ni courir partout ni prendre des bains trop chauds ni être trop vêtu avant d’intégrer sa chambre dont la température ne devrait pas dépasser 19 degrés.

Prendre un enfant dans ses bras
Malgré toutes les précautions, il se peut que le bébé pleure au moment d’aller au lit. Il ne faut pas y déceler une volonté de manipulation, assure Héloïse Ju- nier. Ces cris sont provoqués par des ré- seaux cérébraux archaïques qui échappent au contrôle du cortex, donc à la raison. Pleurer permet d’expulser les molécules d’adrénaline et d’abaisser la tension.
Pour aider ce petit qui a accumulé trop de stress, rien de mieux que de le prendre dans les bras. Cela fera en plus mon- ter son niveau d’ocytocine, l’hormone de la détente. De quoi atteindre une relaxation profonde, et donc potentielle- ment dormir une nuit entière ! Les bras seraient même plus efficaces que biberons, tétines et balades en poussette. Preuve en est, avance Héloïse Junier, que, dans les sociétés traditionnelles, les bébés sont souvent portés, pleurant nettement moins souvent.
La culture occidentale laisse aussi croire que le bébé doit s’endormir seul le plus tôt possible. Or, à un an, seuls 50% des enfants parviendraient à le faire. Normal : l’humain « est le plus immature des mammifères à la naissance » et il éprouve, de facto, « un réel besoin de sécurité », souligne l’experte. Inutile donc de le presser ; mieux vaut s’éloigner de lui progressivement.

Sommeil léger
Et encore faut-il, une fois endormi, que le petit ange ne se réveille pas ! Attention aux bruits et à la lumière durant son sommeil lent léger, son sommeil agité paradoxal (rêves) et entre ses cycles de sommeil ! Soit presque tout le temps durant les premiers mois, car durant cette période, le sommeil profond n’existe pas et les cycles durent moins d’une heure…
Pour couronner le tout, le bébé peut être sujet à des parasomnies telles que terreurs nocturnes, grincements de dents, jambes agitées, énurésie, etc. De quoi stimuler la production de cortisol…
S’il se réveille et ne parvient pas à s’apaiser lui-même, il faut inévitablement le reprendre dans ses bras. Et non le laisser pleurer, car cela va engendrer chez lui une surdose de cortisol qui sera compensée par un cocktail d’endorphines et de sérotonine. Efficace, mais apparemment guère souhaitable. En outre, le petit humain va ainsi apprendre que rien ne sert de s’écouter ni d’écouter les autres.
Assurément, les parents doivent savoir jongler avec l’environnement, l’âge et les gènes de leur enfant pour obtenir une nuit tranquille. Et cela jusqu’à tard puisque son sommeil ne devient identique à celui de l’adulte que vers 10-16 ans.
Courage à ceux qui ont un petit qui réagit aussi facilement qu’il s’apaise difficilement : les nuits risquent d’être aussi compliquées que les jours !


Livre de la semaine


  • La méthode bébé calme – Les 5 principes infaillibles du Dr Karp pour apaiser les pleurs de votre enfant et favoriser son sommeil

  • Le sommeil des bébés : sommeil de plume, sommeil de plomb

  • Le sommeil du jeune enfant

  • Les P’tites berceuses et autres comptines pour endormir bébé


  • Comments are closed.

    Back to Top ↑