Le VIH, un virus mieux contrôlé mais encore mal connu des plus jeunes

Lettre du mercredi 3 décembre 2025 - Source: RTS
Cette semaine nous mettons en avant un article de la RTS publié le 1.12.25 “Le VIH, un virus mieux contrôlé mais encore mal connu des plus jeunes”.
Le 1er décembre 2025 c’était la Journée mondiale de lutte contre le sida. Les nouvelles infections au VIH poursuivent leur recul en Suisse, ravivant l’espoir d’une éradication d’ici 2030. Mais le manque d’information persiste, surtout chez les plus jeunes, tandis que les experts rappellent que les progrès scientifiques — traitements simplifiés, nouvelles molécules préventives — offrent aujourd’hui des outils majeurs pour maîtriser durablement le virus.
“Ce lundi 1er décembre marque la Journée mondiale de lutte contre le sida. En Suisse, les nouvelles infections au VIH sont en recul: l’OFSP a comptabilisé 318 cas en 2024, contre 428 en 2019, dernière année de référence avant le Covid-19. Une diminution qui fait renaître l’espoir d’une éradication du virus à l’horizon 2030.
“Le savoir protège, la panique pas”. Le slogan choisi pour la campagne de prévention 2025 résume bien l’enjeu: malgré quatre décennies de lutte, une partie de la population manque encore d’informations sur les modes de transmission et les moyens de protection face au VIH.
Selon un étude de Santé Publique France, les jeunes homosexuels se protègent moins que leurs aînés. Chez les 18-21 ans, une proportion élevée de jeunes ont des rapports non protégés. Un constat qui n’est pas forcément le même en Suisse.
Une différence générationnelle
“Parmi les personnes qui ont des relations sexuelles avec d’autres hommes, à peu près 10% s’infectent dans la tranche d’âge entre 15 et 24 ans, un chiffre stable”, souligne Alexandra Calmy, responsable de l’Unité VIH/Sida des Hôpitaux universitaires de Genève dans La Matinale de la RTS.
Cette différence générationnelle s’explique notamment par l’absence de mémoire collective. “Les plus jeunes n’ont pas connu l’épidémie, voire l’hécatombe que certains d’entre nous, les plus âgés, ont vue, entendue, vécue. Ni la mort de proches. La perception de cette infection par le VIH est évidemment différente selon les âges”, explique la spécialiste.
Des progrès scientifiques qui changent la prise en charge
Même sans vaccin, les progrès de la recherche restent majeurs. Comme le précise Alexandra Calmy, l’innovation ne s’est pas arrêtée aux premières trithérapies développées en 1986. “Les traitements antirétroviraux sont beaucoup plus simples. On a des traitements de longue durée d’action et des combinaisons d’anticorps neutralisants testées pour contrôler la maladie chez les personnes qui vivent avec.”
Autre molécule prometteuse, le lenacapavir prévient l’acquisition du VIH chez près de 99% des personnes. “On a donc des outils d’innovation majeurs à notre disposition. On doit viser l’objectif que le VIH ne soit plus une menace pour la santé publique d’ici 2030. Je pense que c’est possible, mais 2025 nous a montré que ces acquis sont fragiles. Il faut toujours se mobiliser pour continuer à financer, à implémenter les outils et les médicaments disponibles et pour les faire parvenir aux personnes les plus exposées”, souligne la responsable.
Les scientifiques gardent l’espoir d’une éradication du virus à l’horizon 2030. Plus de 40 millions de personnes vivent encore avec le VIH dans le monde.”
Autres articles :
Adresses utiles :
– ASSOCIATION GENEVOISE DES PERSONNES VIVANT AVEC LE VIH/SIDA (PVA GENÈVE) – Missions: offrir aux personnes vivant avec le sida (séropositifs, malades et proches) une structure d’accueil, d’écoute, d’information, d’expression, de coordination, de convivialité et de solidarité; favoriser le dialogue entre toutes les composantes de la société; agir dans la lutte contre le VIH/side et les autres IST, ainsi que contre la stigmatisation des personnes vivant avec, notamment par le biais de témoignages en milieu scolaire dans le cadre du “Projet Témoignage”; défendre les intérêts de ses membres, notamment leurs discriminations fondées sur leur statut sérologique.
– CONSULTATIONS AMBULATOIRES VIH-SIDA (HUG) – Consultations ambulatoires: en dehors des heures du secrétariat, passer par la centrale de l’hôpital et demander le numéro de bip 34656. En dehors de ces heures, s’adresser aux urgences de l’hôpital. Tests anonymes: les tests coûtent CHF 55.- pour les adultes (dès 18 ans), CHF 25.- avant 18 ans. La consultation se fait sur rendez-vous, par internet ou téléphone et le résultat est rendu dans les 15 minutes.
– GROUPE SANTE GENEVE (GSG) – Association à but non lucratif, indépendante de toute organisation politique, idéologique ou confessionnelle, qui défend un accès universel à la santé, active notamment dans la riposte au VIH, les hépatiques et les infections sexuellement transmissibles. Nous menons des actions de promotion de la santé et favorisons la prévention, en particulier auprès des personnes vulnérabilisées. Nous les soutenons dans leurs démarches en lien avec leur santé pour améliorer leur qualité de vie. Nous défendons leurs intérets et combattons les discriminations dont elles font l’objet. Nos prestations : accueil communautaire, mise à disposition de matériel, consultation médicale, consultation psychologique, consultation juridique, consultation sociale, groupe de parole, ateliers sur la santé, conseils en alimentation et nutrition, dépistages, activité physique adaptée et yoga. 4 principes d’action: Accès à la santé globale, lutte contre les discriminations, par, pour et avec les communautés, tout sous toit.
– CHECKPOINT – Genève – Checkpoint Genève est un centre médical communautaire LGBTIQ+ spécialisé en santé sexuelle et de dépistage du VIH, des infections sexuellement transmissibles, des hépatites et des traitements des IST, consultations de dépendances et de santé mentale. Les consultations sont assurées par une équipe de médecins et d’infirmiers dans le respect total du secret médical. Une prise en charge par l’assurance maladie est possible tout comme une adaptation des tarifs en fonction de la situation individuelle.







