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Département de l’emploi, des affaires sociales et de la santé, Commission cantonale de la famille

Elever des enfants

Les enfants et leurs messages

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Lettre du mercredi 6 août 2014 - Source: Fondation Pro Juventute



Changements et tensions.

Tous les comportements «anormaux»ne sont pas nécessairement liés au développement de l’enfant. Ils peuvent aussi être déclenchés par des événements auxquels il réagit à sa manière et selon son tempérament. La naissance d’un petit frère ou d’une petite sœur, la mort du chat, un déménagement, la séparation d’avec un être cher, l’entrée à l’école enfantine ou à la «grande école» sont autant de circonstances qui peuvent très fortement le perturber et le dé-sécuriser. Son attitude peut aussi être affectée s’il s’aperçoit que ses parents ont des problèmes. Ayant une intuition très fine pour détecter les tensions, il sait par exemple très bien quand ses parents viennent de se disputer ou que des facteurs extérieurs (appartement trop petit, soucis financiers, manque de structures d’accueil) les inquiètent.
Événements et circonstances difficiles, problèmes des adultes… tout cela fait partie de la vie. On ne peut pas toujours les éviter et les enfants en font l’expérience. Ils peuvent d’ailleurs puiser beaucoup d’énergie en eux-mêmes pour surmonter ces obstacles. Parfois, cela s’exprime justement par un comportement inhabituel. Si toutefois celui-ci est excessif, il peut s’agir d’un appel à l’aide. Ces «signaux», même s’ils sont pénibles, peuvent donc être positifs, puisqu’ils révèlent un problème dont les parents eux-mêmes ne sont pas encore conscients.

Comment les soutenir?

Les parents ont souvent le sentiment de se trouver seuls lorsque quelque problème les préoccupe. Ils ont alors tendance à s’estimer responsables des difficultés de leur enfant. N’oubliez pas que le développement d’un enfant est influencé par tout son environnement, par tout son entourage, et pas uniquement par ses parents.

Parfois, les parents ont les yeux braqués sur les comportements pénibles de leur enfant et oublient ainsi qu’il peut être joyeux, original ou en quête de références. Un enfant qui reste convaincu que, malgré ses problèmes, il est aimé et apprécié par ses parents parviendra plus facilement à franchir le cap. Evitez donc d’en parler continuellement et, surtout, n’en discutez pas devant de tierces personnes. Lorsque votre enfant traverse une période difficile, il a encore plus besoin de se sentir entouré. Réservez tous les jours des moments que vous lui consacrerez pour jouer, lire une histoire, le cajoler, aller vous promener… sans oublier de terminer la journée par le rituel du coucher.

En parler.

Commencez par parler de vos soucis et de vos inquiétudes avec votre partenaire, même si vous pensez que la discussion s’annonce houleuse, sachant que vous n’avez peut-être pas la même approche ou êtes d’opinion différente. Vous pouvez aussi en parler avec des ami-e-s ou avec d’autres parents (à l’occasion de cours de formation des parents). Si vous avez l’impression de ne pas pouvoir aider votre enfant malgré le soutien de votre entourage, adressez vous à un spécialiste. Peut-être qu’une discussion avec la maîtresse vous sera déjà d’un grand secours. Après tout, elles connaissent très bien votre enfant. Elles peuvent donc aussi vous être utiles pour aplanir des problèmes de moindre gravité.



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