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Département de l’emploi, des affaires sociales et de la santé, Commission cantonale de la famille

Quelques conseils pour gérer les sorties des adolescents


Lettre du mercredi 6 janvier 2016 - Source:



Le gros dilemme concernant la gestion des sorties de l’adolescent réside dans le fait que les manifestations physiques de la puberté précèdent globalement les manifestations psychiques et qu’au cours de cette période, l’adolescent va être ainsi amené à courir après le développement de son corps…

Ainsi par exemple, ce sont souvent les premières manifestations de la puberté qui inquiètent l’adolescent et vont déclencher le processus de sa crise identitaire. Parallèlement, l’adolescent va devenir physiquement adulte vers l’âge de 15 ans, alors qu’il lui faudra souvent encore dix ans avant d’accéder à une maturité psychique correspondante.

On assiste aujourd’hui dans notre société à une évolution qui maximalise encore ces différences : les adolescents sont de plus en plus précoces physiquement (et singulièrement sexuellement) mais dans le même temps, ils peinent de plus en plus à revendiquer une véritable autonomie sociale et à s’en donner les moyens. Quelques pistes pour y voir plus clair :

  • tous les parents redoutent les sorties de leurs enfants et éprouvent une peur certaine par rapport aux mauvaises rencontres potentielles que l’adolescent pourrait faire ;
  • il est fondamental pour gérer ce problème, qu’une relation de confiance existe entre l’adolescent et ses parents (cette relation devrait d’ailleurs exister depuis la petite enfance) car en dehors de cette dernière, toute tentative de dialogue risque de renvoyer à des sentiments douloureux ;
  • si le rapport de confiance existe, il va permettre de poser un cadre éducatif, une sorte de contrat de confiance qui aura certainement besoin d’être négocié et renégocié à plusieurs reprises ;
  • il est important que les parents soient relativement tolérants par rapport aux personnes fréquentées (il faut admettre une évolution certaine entre les générations) mais cela ne signifie pas que le laissez aller soit une solution éducative. Ainsi, on veillera en particulier, tout en maintenant un dialogue vivant avec l’adolescent, (évitez par exemple un questionnement trop intensif), au respect de certaines règles (horaires, stratégies de retour, etc.) qui permettront de maintenir une certaine sécurité ;
  • de manière générale, il faut savoir que les sorties de votre enfant sont un signe de maturité sociale et qu’il convient donc de les valoriser au maximum. Dans le même temps, on évitera d’utiliser des arguments de pure autorité, mais on cherchera plutôt à instaurer un climat de négociation. Il peut être également utile de proposer des activités de type culturelles à un adolescent afin de varier ses intérêts et ses relations.

Livre de la semaine


  • Les premiers liens dans l’adoption internationale : les besoins particuliers de l’enfant et des parents


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