Si votre enfant se réveille la nuit

Lettre du mercredi 9 décembre 2015 - Source: Messages aux Parents
Chacun d’entre nous se réveille plusieurs fois par nuit sans que, en principe, son sommeil ne s’en ressente. Souvent, nous ne faisons que nous retourner pour nous rendormir aussitôt. Certains adultes qui se réveillent complètement ont leurs propres méthodes pour retrouver le sommeil rapidement (rire deux ou trois pages, boire un verre d’eau, retaper son oreiller…). Les enfants, eux, n’ont pas encore ces possibilités et ces capacités, et réagissent donc différemment.
S’ils se réveillent parce qu’ils ont perdu leur sucette ou leur doudou, qu’ils se sont cogné la tête ou qu’ils ont peur, ils se mettent le plus souvent à pleurer et à appeler papa ou maman, voire à se lever, titubant de sommeil, pour aller se glisser sans autre forme de procès dans le lit de leurs parents. Si vous dites à votre enfant, le soir déjà, que vous voulez qu’il reste dans son lit pendant toute la nuit, cela l’aidera peut-être. Il est également important que l’enfant se réveille à l’endroit où il s’est endormi.
Ne le laissez donc pas s’endormir sur votre lit pour le porter ensuite dans le sien; il voudra en effet revenir vers vous lors du prochain réveil. Il devrait donc s’endormir là où il lui faudra retrouver le sommeil au cas où il se réveille la nuit. Il parviendra mieux à se rendormir seul s’il se trouve dans le même environnement que le soir lorsqu’il s’est couché. S’il se réveille la nuit et vous appelle, il est conseillé de n’entreprendre que le strict nécessaire pour qu’il se sente en sécurité e parvienne à se rendormir.
Faites-lui sentir votre présence, mais dites-lui que vous êtes également fatigués et souhaitez dormir. Ne le sortez pas tout de suite de son lit; peut-être que quelques mots suffiront. Si vous voulez que votre enfant apprenne à dormir dans son lit, vous devez le ramener dans sa chambre chaque fois qu’il vous rejoint sous la couette pour se blottir contre vous. C’est en vous montrant compréhensifs et fermes à la fois que vous l’aiderez le mieux à se sentir en sécurité et à retrouver son autonomie dans le sommeil.
Peur de tout et de rien…
Au cours de sa troisième année, un enfant peut avoir de nombreuses peurs: de l’obscurité, de l’orage, des petites et des grosses bêtes, de l’eau, etc. Il peut être effrayé, ou du moins inquiété, par un grand chien qui aboie, une voiture qui klaxonne, un avion militaire qui passe, une expression courroucée sur un visage ou une voix particulièrement forte. Il lui arrive de revivre ces événements pendant son sommeil, ce qui peut entraîner des difficultés d’endormissement et/ou des réveils nocturnes.
Par ailleurs, un petit enfant a souvent peur que quelque chose n’arrive à son corps; en effet, il devient de plus en plus, conscient de son intégrité corporelle et de sa vulnérabilité. D’un jour à l’autre, le fait de lui laver les cheveux ou de lui couper les ongles peut devenir difficile. La plus petite écorchure constitue un véritable drame, surtout si elle saigne. C’est pourquoi il est conseillé d’avoir toujours sous la main des sparadraps pour pouvoir panser les blessures, et surtout rassurer votre fille ou votre fils. Plus votre enfant grandit, plus ses capacités de perception et de compréhension ainsi que ses sentiments seront riches et diversifiés. Il est donc de plus en plus conscient d’éventuels dangers.
A son âge, il est toutefois encore incapable de comprendre de nombreuses choses, ce qui a pour conséquence des sentiments contradictoires qui peuvent l’effrayer. Votre enfant est encore trop petit pour parvenir à dominer seul ses peurs. Il ne sert à rien de vouloir l’endurcir, ni de lui éviter toute source d’anxiété: ses expériences lui montreront que ses craintes sont infondées. En lui témoignant de la compréhension, vous pouvez petit à petit l’aider à surmonter ses peurs.
Comment aider votre enfant à surmonter ses peurs?
- Ne vous moquez jamais de lui, car ses peurs sont pour lui bien réelles.
- Essayez de vous mettre à sa place en lui faisant savoir que vous comprenez sa peur.
- N’utilisez jamais ses craintes en vue d’obtenir son obéissance.
- Veillez à ne pas exiger davantage d’un garçon que d’une fille de ne pas avoir peur.
- Parlez avec votre enfant, aidez-le à mettre des mots sur ce qu’il ressent, sur ce qui le préoccupe. Une inquiétude exprimée perd de son pouvoir angoissant.
- Ne laissez jamais votre enfant seul à la maison lorsqu’il dort. Engagez un ou une baby-sitter si vous sortez.
- Il existe de nombreux livres pour enfants qui ont pour thème la peur et qui donnent du courage. Demandez conseil dans une librairie pour trouver un livre adapté à l’âge de votre enfant.
- Essayez d’être conscients de vos propres peurs, car vous servez de modèle aussi dans ce cas. Si les araignées vous effraient, par exemple, votre enfant n’est pas obligé d’en avoir peur aussi. Tout dépendra de la façon dont vous gérez votre peur en sa présence.
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