Mon mari et moi aujourd'hui sommes dans une impasse. Notre petit garçon d'à peine 4 ans s'oppose à toutes nos directives, injonctions et même à nos demandes d'obéissance. Nous sommes sur les nerfs et l'atmosphère est survoltée. Pourquoi s'oppose-t-il à nous systématiquement et pour tout et sur tous les sujets ? De plus, nous le trouvons agressif ? Aurait-il un lien avec le fait de s'opposer à nous ? Des parents presque "à bout"

Réponse de Familles GenèveBonjour, Il y a en effet probablement un lien entre l'agressivité de votre fils et le fait qu'il s'oppose à ses parents. Ces manifestations ont-elles commencé vers l'âge de 3 ans ? Sachez que, selon les psychologues, tous les enfants de cet âge passent, de façon plus ou moins accentuée, par la phase du NON. A la fin de la petite enfance, ils font d'énormes progrès dans une quantité de domaines et veulent "faire tout seuls", "comme les grands". Les parents, eux, veulent imposer leur volonté "pour son bien". Car c'est bien le rôle des parents d’aider leurs enfants à accepter les limites que, tous, dans la vie, nous sommes appelés à accepter pour des raisons de sécurité ou de respect des autres. Si les parents ne posent pas de limites, l'enfant, désécurisé, recherchant des repères, va toujours plus loin dans l'opposition. Si ses parents sont trop stricts, il va, selon son tempérament, plier (momentanéement !) ou, au contraire, faire preuve d'encore plus d'opposition. Cette phase, bien que très pénible pour les parents, est donc NORMALE. Un enfant a besoin d'affirmer sa personnalité, de s'opposer afin de se développer et de devenir adulte, ce qui est bien le but de l'éducation, n'est-ce pas ? La difficulté, pour les parents, consiste à fixer les limites indispensables tout en permettant à l'enfant de progresser vers l'autonomie. Alors comment faire pour passer cette période difficile ? - Ne pas oublier qu'un enfant a besoin de bouger, de faire des expériences même si ces activités sont parfois bruyantes ou salissantes. - Limiter à l'indispensable les interdictions, éviter les épreuves de force inutiles, proposer un objet ou une occupation qui lui change les idées, le faire rire. Tout dépendra du caractère de votre enfant. - Ne pas permettre aujourd'hui ce qu'on aura interdit hier (sauf raison particulière qu'on peut alors expliquer). - Et surtout, observer ses efforts pour devenir grand, les progrès formidables que votre fils est en train de faire actuellement, le féliciter, l'encourager. Vous ressentez peut-être le besoin d'échanger avec des professionnel(le)s . Vous pouvez en parler à votre pédiatre ou vous adresser à divers lieux où des conseils pourront vous être dispensés : - à l'Ecole des parents - Rue de la Servette 91 - 1202 GENEVE Tél. 022 733 12 00 E-mail : ep@ecoledesparents.ch - Site www.geneve-famille.ch/ecoledesparents-geneve/ - à la Guidance infantile - Ch. des Crêts-de-Champel 41 - 1206 GENEVE Tél. 022/382 89 89 E-mail : francisco.palacio@hcuge.ch Nous espérons avoir répondu à votre question. Bon courage !