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Département de l’emploi, des affaires sociales et de la santé, Commission cantonale de la famille

Question de nico

Lou, agée de 3 ans voit avec elle un animal imaginaire à qui il faut laisser la porte ouvert, faire monter dans la voiture etc..... Que faut'il en penser, est-ce grave ?
Réponse de Familles GenèveBonjour Nico, Pour mieux vous répondre, nous avons choisi un extrait du Livre d’Anne Bacus, « Votre enfant de 3 à 6 ans », éd Marabout Le chapitre sur l’ami imaginaire explique ceci : « L’enfant se sert de sa vie imaginaire pour résoudre un certain nombre de conflits internes dont il ne saurait venir à bout autrement. Parce qu’il « joue » ses conflits et ses peurs, il les dédramatise et les tient à distance. Tous les enfants ont fait cela, et les thèmes qu’ils abordent sont aussi vieux que l’humanité. Tant que les adultes ne sont pas sollicités pour tenir une place dans ces jeux, le mieux qu’ils puissent faire est de les respecter et de ne pas s’en mêler. Tant que l’enfant sait quand il doit revenir à la vie quotidienne et ne confond pas les deux plans, l’imaginaire et le réel, il ne fait que se développer conformément à son âge. On appelle l’ami imaginaire le personnage que s’inventent certains enfants pour leur tenir compagnie. Bien qu’invisible, ce compagnon de jeu tient une grande place dans la vie de l’enfant et, par conséquent, dans la vie de toute la famille. Il joue avec l’enfant, lui raconte des histoires, fait des bêtises à sa place. Cette invention est surtout le fait d’enfants uniques ou d’enfants aînés : pour se construire ainsi un personnage, il faut avoir le temps de rêver, seul dans sa chambre…….Il semble que le mieux est de ne pas trop s’en mêler, sauf si votre enfant vous le demande explicitement. Quelle attitude adopter lorsque votre enfant vous parle de cet ami ? Entrez dans son jeu, mais en gardant une distance suffisante : pour que l’enfant comprenne que vous n’êtes pas dupe, et que vous savez qu’il ne l’est pas non plus. Il arrive souvent que l’enfant se serve de l’ami imaginaire pour lui faire endosser la responsabilité de ses bêtises. C’est lui qui l’empêche de dormir, qui a renversé le verre, etc. Solution ingénieuse et respectable qui aide l’enfant à distinguer le bien du mal, à condition là aussi que l’enfant puisse sortir de son jeu et bien faire la différence avec la vérité. Au parent de lui renvoyer : « tu as bien de la chance que ce soit ton ami qui ait fait cela. Tu sais combien il a eu tort. J’aimerais que tu lui dises de ne pas recommencer. » S’il vous semble que votre enfant passe trop de temps dans ses rêves et ses scénarios imaginaires, donnez-lui davantage d’occasions de jouer avec d’autres enfants….. » Ce livre, ainsi que beaucoup d’autres relatifs à l’éducation, est à disposition chez Infor Familles – 1, rue de l’Aubépine à Genève, tél. 022/328 22 23



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