Question de Connie
Bonjour Connie
Un des motifs les plus fréquents des «épreuves de force» survenant à table concerne la quantité de nourriture que les parents aimeraient faire absorber à leur enfant. Ne faites pas de fixation là-dessus: un enfant en bonne santé ne se laisse pas mourir de faim. Faites confiance au vôtre, il sait ce dont il a besoin.
Son appétit a peut-être diminué par rapport à sa première année, ce qui est fréquent et tout à fait normal. De plus, il existe de «petits» et de «gros» mangeurs. Peut-être aussi votre enfant a-t-il tendance à trop grignoter entre les repas? Enfin, certains enfants assimilent très bien la nourriture qu'ils ont absorbée, si bien que de petites quantités leur suffisent.
L'appétit d'un enfant varie d'un jour à l’autre, et son goût aussi évolue constamment. Donnez donc au vôtre la possibilité de découvrir régulièrement de nouveaux aliments, pour développer ses sensations gustatives. Si le thème de l'alimentation vous préoccupe, parlez-en à votre pédiatre ou à l'infirmière puéricultrice: à l'aide des courbes de poids et de croissance de votre enfant, ces spécialistes sauront vous dire s'il prospère bien.
Finir son assiette? Ne contraignez pas votre enfant à finir son assiette. Donnez-lui plutôt des petites quantités de nourriture; il aura ainsi la possibilité de redemander un mets s'il a encore faim. S'il n'apprécie vraiment pas un aliment, ne le forcez pas à le manger; il y goûtera à nouveau plus tard.
N'ayez pas recours à la force pour l'obliger à manger davantage, mais acceptez son souhait s'il vous fait comprendre qu'il ne veut plus rien: il sait fort bien quand il est rassasié et il est important de respecter ce sentiment. Bien des adultes souffrent de ne plus percevoir cette limite... A condition de ne pas trop se braquer sur tous ces détails, le repas pris en commun sera ce qu'il devrait être, à savoir un moment agréable passé en famille autour de la table, et non un stress constant. Et c'est finalement le plus important.
