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Département de l’emploi, des affaires sociales et de la santé, Commission cantonale de la famille

Question de Rau

Je ne sais plus comment faire pour me faire obéir.
Si je lui parle calmement et avec fermeté, il ne m'écoute pas et si pour me faire comprendre je lui parle fort et je lui donne une fessée, il s'en fout , alors comment réagir?
Réponse de Familles GenèveRaul, bonjour, Vous ne nous donnez pas d'indication précise sur l'âge de votre fils, si ce n'est par le classement de votre question dans la catégorie 2-4 ans. Nous allons essayer de vous proposer un éclairage sur cette tranche d'âge. Sachez tout d'abord que tous les enfants passent par des périodes dites "d'opposition" à plusieurs moments de leur enfance. Ce sont des moments pénibles pour tous les parents qui, comme vous, ne savent plus quoi faire... C'est fou, ce qu'un petit bonhomme, une toute petite bonne femme, peuvent alors faire comme crises, comme caprices. Non, non et encore non ! C'est le mot qu'ils connaissent le mieux ! Et pas moyen de les faire plier ! Rappelons-nous d'abord que c'est NORMAL. Les psychologues le disent : un enfant a besoin de s'opposer pour se développer, pour affirmer sa personnalité, pour devenir autonome et plus tard adulte. Vous le savez bien : dans la vie, ce ne sont pas les personnes qui disent "oui" ou "amen" à tout qui réussissent le mieux ! Alors comment faire pour passer ces périodes difficiles ? Tout d'abord, vous avez raison de ne pas tout permettre à votre fils. On ne peut pas laisser un enfant se mettre en danger ni tout casser autour de lui. Les parents, les autres membres de la famille, ont aussi des besoins que les jeunes enfants doivent petit à petit apprendre à respecter. Les limites sont indispensables. Mais, dans ces phases d'opposition, il faut essayer d'éviter les conflits inutiles. Un enfant a besoin de bouger, de faire des expériences même si ces activités sont parfois bruyantes ou salissantes. Il vous faudra peut-être pour quelque temps réorganiser votre environnement ou choisir des occupations en fonction de lui : vaisselle délicate ou bibelots seront sous clef ou hors de sa portée; on choisira des lieux de pique-nique familiaux sans danger, en évitant bord de rivière ou de route exigeant une surveillance continuelle. Les longues visites des centres commerciaux seront aussi à éviter. Ils sont l'occasion de rappels à l'ordre constants des parents et d'énervements des bambins : trop grands pour être assis dans le chariot, trop petits pour qu'on les laisse profiter des grands espaces où ils aimeraient courir, à la bonne hauteur pour toucher… tout ce qui est interdit !… Ce n'est pas le moment, non plus, d'une visite de musée où il faut parler à voix basse et ne rien toucher. Ces quelques précautions étant prises, il restera toujours bien assez d'appareils ou d'objets délicats à ne pas toucher, de balcons à ne pas escalader, de casseroles bouillantes à ne pas renverser… Moins vous poserez d'interdictions à votre enfant, plus il y aura de chances qu'il les respecte ! Mais ces interdictions-là, il faut les maintenir et ne pas changer constamment d'avis, sans quoi votre enfant ne sait plus à quoi s'en tenir. Venons-en aux fessées. Rappelons tout d'abord qu'un enfant qui tient tête ou qui désobéit n'est pas "méchant". Il n'y a pas lieu de le "punir" en le frappant. Peut-être vous-même avez-vous reçu des fessées dans votre enfance et vous pensez que c'est un moyen éducatif pas plus mauvais qu'un autre. Aujourd'hui, on envisage plutôt l'éducation des enfants avec d'autres moyens. (Sans tout permettre aux enfants, nous l'avons déjà dit.) Vous constatez d'ailleurs vous-même que les fessées ne sont pas efficaces puisque votre fils continue à vous désobéir ! Actuellement, votre fils se mesure à vous, il vous provoque, il teste vos limites et mesure son pouvoir sur vous. Quand vous n'avez pas réussi à le faire obéir et que vous lui donnez une fessée, c'est lui qui a gagné : il a réussi à vous faire sortir de vos gonds ! Ne croyez pas que votre fils se moque de recevoir des fessées. Tout enfant n'aspire qu'à une chose : être aimé, rassuré, protégé par son papa et sa maman. Alors comment faire ? Limiter à l'indispensable les interdictions, éviter les épreuves de force inutiles, proposer un objet ou une occupation qui lui change les idées, le faire rire. Tout dépendra du caractère de votre enfant. Et surtout, observer ses efforts pour devenir grand, les progrès formidables qu'il est en train de faire actuellement, le féliciter, l'encourager. Faire des activités "entre hommes" "parce que tu es grand garçon"… Rappelez-vous que les enfants de cet âge ont besoin de se dépenser physiquement. N'y aurait-il pas de jeux, foot ou autres, que vous pourriez faire ensemble ? L'application de ces quelques suggestions ne va pas faire du jour au lendemain de votre diablotin un petit ange bien sage mais vous permettra de sortir de cette opposition continuelle et de nouer entre vous des relations basées sur la confiance et la complicité. Nous espérons vous avoir été utile et vous souhaitons beaucoup d'activités joyeuses avec votre fiston ! Si vous avez besoin d'un échange "à chaud" sur un sujet d'éducation, celui-ci ou un autre, avec un spécialiste, vous pouvez vous adresser à la permanence téléphonique de - Allo Parents - Tél. 022 733 22 00 - le lun de 14h à 1630 - le mar et le mer de 14h à 17h - le jeu et le ven de 9h à 11h30 et de 14h à 17h



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