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Département de l’emploi, des affaires sociales et de la santé, Commission cantonale de la famille

Question de Murielle

Ma fille de 3 ans et demi pleurniche sans cesse : pour aller aux toilettes, pour le bain, pour s'habiller, pour demander une collation. Elle demande tout en pleurant et adopte le même comportement à l'école. De plus le matin quand je la dépose, elle pleure alors que l'année scolaire dernière elle ne pleurait pas. Je suis actuellement enceinte de 4 mois et je pense que le comportement de ma fille a un rapport avec la naissance qui provoque chez elle une certaine anxiété. Je ne sais pas quelle attitude adopter avec elle : dois-je durcir le ton et lui faire comprendre qu'on n'obtient rien en pleurant ou au contraire la consoler à chaque crise de larme, ce qui m'inquiète c'est que cette dernière attitude ne pourra pas être adoptée par son institutrice faute de temps et qu'elle risque de ne plus vouloir aller à l'école du tout! Merci d'avance pour vos conseils.
Réponse de Familles GenèveBonjour,

Il est en effet probable que cette façon de s'exprimer soit liée au fait que vous soyez enceinte. Tous les enfants sont sensibles à cette situation et ont besoin d'être rassurés sur l'amour que leur porte leur maman et tout leur entourage. Votre fille s'est rendu compte qu’elle réussissait à attirer l’attention des adultes en prenant un ton plaintif, tandis que l’on s’occupait beaucoup moins d'elle quand elle parlait normalement.

Durcir le ton ou la consoler ? Tout dépend des circonstances. Encouragez votre fillette à utiliser une autre forme de langage : pour communiquer, pour exprimer leurs besoins, les bébés pleurent , les petits chats miaulent, les oisillons pépient ; mais les grandes filles parlent ! (Cela ne pourrait-il pas faire l'objet d'un jeu ? "- Ce soir, je suis une maman chat : si on se parlait en miaulant ?…") Pleurnicher peut être une façon d'exprimer son désir de rester "bébé". Aussi ne manquez pas de valoriser votre fille quand elle se comporte en "grande" et de la féliciter pour les progrès qu'elle fait.

Un site québécois destiné aux professionnels de la petite enfance traite cette question : "Comme les jérémiades ont pour effet de déranger les adultes, ceux-ci veulent les faire cesser et accordent par le fait même de l’attention à l’enfant. Mais cette attention est négative, car elle est empreinte d’irritation, et l’enfant s’en aperçoit fort bien. Une sorte de cercle vicieux se crée alors. Plus l’enfant pleurniche, moins il s’estime, car ses jérémiades provoquent chez les autres des réactions négatives à son égard. "

Bien qu'il n'y ait pas de "recettes" en éducation, nous vous mettons tout de même en lien la page qui propose une démarche progressive qui pourra, nous l'espérons, vous aider dans votre relation avec votre grande fille : site mis en lien.

Si vous souhaitez un échange avec un(e) professionnel(le), vous pouvez appeler
- Allo Parents, une permanence téléphonique de l'Ecole des Parents pour partager "à chaud" une difficulté familiale ou éducative.
Tél. 022/733 22 00.

Bon courage !



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