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Département de l’emploi, des affaires sociales et de la santé, Commission cantonale de la famille

Question de Michalina

Je résume: Mon fils, âgé de 16ans et demi a eu une moto il y a déjà un an et demi environ. Il était convenu entre nous (la maman et le fils) que cela impliquait de continuer à bien travailler au lycée, à aider à la maison, et être correct dans son attitude et ses paroles. 1ère grosse entorse il ya quelque temps sanctionnée par retrait de moto pour un week-end. (Je vous avais alors adressé une question) Depuis, après une amélioration fugace, grave dégradation sur tous les plans: peu à peu, je me suis rendu compte qu'il ne prenait plus de notes pendant les cours de français, ne travaillait presque plus à la maison pour le lycée et, le comble ! qu'il copait sur des copains plus courageux les exercices non faits qu'il devait rendre aux professeurs. Cette attitude allant de pair avec un comportement désagréable, méprisant , voire même insultant et menaçant à mon égard. Par exemple, quand je lui demandais d'arrêter de jouer à l'ordinateur pour faire ses devoirs ou aller se coucher, voici le genre de réponses que j'obtenais de sa part: "Maintenant, tu vas me foutre la paix, y en a marre de tes conneries de remarques. tu vas te coucher! Quelle conne, celle-ci! Et ne t'avise pas de mettre uncadenas sur ma moto parce à mon égard sque ça va mal aller!!!" Le ton se faisait menaçant et il m'a même sorti manu militari de sa chambre à plusieurs reprises. Je dois avouer que je me suis sentie physiquement menacée avec mes 55Kgs devant ce gaillard de 1,93m et 90Kgs. J'ai donc passé plusieurs jours très moroses et culpabilisants avant de réaliser qu'il prenait la place du chef de famile ou de son père que j'ai prié d'aller voir ailleurs il y a quelques années pour dettes chroniques de plus en plus grosses, propos méprisants et insultants à mon égard lorsque j'ai refusé de jouer les bailleurs de fond ou lorsque je lui ai demandé d'arrêter ses sorties au Casino. Ma soeur m'a aidé à réfléchir. Pour le moment, je porte uniquement mes efforts sur le comportement correct à la maison(aide aux tâches ménagères, courtoisie, pas d'écran après le repas du soir sauf le samedi). La menace porte sur l'arrêt des cours de conduite à l'auto-école. Depuis une semaine, j'ai un ange à la maison, mais un ange qui ne fait pas ses devoirs. Voici enfin ma question après ce long préambule qui , je pense, peut aider d'autres parents. Pensez-vous que, lorsque le bulletin arrivera, si mon fils ne s'est pas remis au travail, je peux alors le priver de moto? Pensez-vous que je puisse lui dire en cas de comportement insultant ou menaçant, lié ou non avec le travail scolaire, " Ou tu respectes les règles de vie avec moi, ou tu vas chez ton père et je lui donne seulement 86€ par mois pour toi." (C'est la somme qu'il me verse pour la pension) Il faut savoir que nous habitons la campagne dans un joli cadre et que son père habite un sordide F1 en ville dans un quartier défavorisé, est toujours perclus de dettes mais a a l'ADSL. Puis-je le menacer d'autre chose? Comment réagir? Merci de votre réponse.
Réponse de Familles GenèveNous nous souvenons de votre première question. Votre réflexion avec votre sœur sur les limites est pleine de bon sens, bravo! Sachez que l'attitude de votre fils fait partie du processus de changement de l'adolescent à l'âge adulte. Il doit vous mettre à l'épreuve et entrer en conflit avec vous qui êtes sa principale référence. Sachez également que ce processus lui permettra d'assumer sa future vie d'homme responsable et autonome. Tout cela est douloureux mais nécessaire! Votre fils sait bien au fond de lui que vous lui êtes indispensable. Si vous l'avez prévenu que vous le priveriez de sa moto en cas de mauvais résultats scolaires, vous devez vous tenir à cette décision pour suivre une certaine cohérence et ne surtout pas revenir en arrière. Dites-lui qu'en cas d'amélioration il pourra la récupérer. Le menacer sur un aspect financier ou sur un éventuel retour chez son père ne paraît pas être la solution. Au contraire, il aura le sentiment d'être rejeté. Laissez son père en dehors, cette difficulté est une affaire entre vous et lui. Nous avons conscience que cette étape de l'adolescence est épuisante pour les parents, surtout quand ils sont seuls à faire face à la situation, mais sachez qu'elle se termine un jour. Nous vous conseillons de conserver le dialogue encore et toujours. Essayez de partager avec votre fils des moments pendant lesquels vous n'aborderez pas des sujets qui se termineront dans l'agressivité mais plutôt dans le partage des choses qui vous intéressent tous les deux. Bon courage!



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