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Département de l’emploi, des affaires sociales et de la santé, Commission cantonale de la famille

Question de alice

Facilement quand mon fils de 2ans désobélli et que je lui demandé plusieurs fois d'arrêter, je lui donne une fessée ou une gifle. Cela me dérange énormement, mais souvent je ne sais pas quoi faire pour qu'il comprenne ou pour qu'il se calme. J'ai plus l'impression qu'il y a une erreur d'éducation quelque part pour qu'il agisse de la sorte. Comment faut-il faire pour ne pas en arriver là. Merci de votre réponse.
Réponse de Familles GenèveBonjour Alice, Tous les enfants passent par des périodes dites "d'opposition" à plusieurs moments de leur enfance. Ce sont des moments pénibles pour tous les parents qui, comme vous, ne savent plus quoi faire... Rappelons-nous d'abord que c'est NORMAL. Les psychologues le disent : un enfant a besoin de s'opposer pour se développer, pour affirmer sa personnalité, pour devenir autonome et plus tard adulte. Vous le savez bien : dans la vie, ce ne sont pas les personnes qui disent "oui" ou "amen" à tout qui réussissent le mieux ! Alors comment faire pour passer ces périodes difficiles ? Tout d'abord, vous avez raison de ne pas tout permettre à votre fils. On ne peut pas laisser un enfant se mettre en danger ni tout casser autour de lui. Les parents, les autres membres de la famille, ont aussi des besoins que les jeunes enfants doivent petit à petit apprendre à respecter. Les limites sont indispensables. Mais, dans ces phases d'opposition, il faut essayer d'éviter les conflits inutiles. Un enfant a besoin de bouger, de faire des expériences même si ces activités sont parfois bruyantes ou salissantes. Il vous faudra peut-être pour quelque temps réorganiser votre environnement ou choisir des occupations en fonction de lui : vaisselle délicate ou bibelots seront sous clef ou hors de sa portée; on choisira des lieux de pique-nique familiaux sans danger, en évitant bord de rivière ou de route exigeant une surveillance continuelle. Les longues visites des centres commerciaux seront aussi à éviter. Ils sont l'occasion de rappels à l'ordre constants des parents et d'énervements des bambins : trop grands pour être assis dans le chariot, trop petits pour qu'on les laisse profiter des grands espaces où ils aimeraient courir, à la bonne hauteur pour toucher… tout ce qui est interdit !… Ce n'est pas le moment, non plus, d'une visite de musée où il faut parler à voix basse et ne rien toucher. Ces quelques précautions étant prises, il restera toujours bien assez d'appareils ou d'objets délicats à ne pas toucher, de balcons à ne pas escalader, de casseroles bouillantes à ne pas renverser… Moins vous poserez d'interdictions à votre enfant, plus il y aura de chances qu'il les respecte ! Mais ces interdictions-là, il faut les maintenir et ne pas changer constamment d'avis, sans quoi votre enfant ne sait plus à quoi s'en tenir. Venons-en aux gifles et fessées. Soyons clairs : pas de gifles, elles peuvent être dangereuses ! Les fessées le sont moins, mais vous constatez vous-même que les coups ne sont pas efficaces puisque votre fils continue à vous désobéir ! Rappelons tout d'abord qu'un enfant qui tient tête ou qui désobéit n'est pas "méchant". Il n'y a pas lieu de le "punir" en le frappant. Actuellement, votre fils se mesure à vous, il vous provoque, il teste vos limites et mesure son pouvoir sur vous. Quand vous n'avez pas réussi à le faire obéir et que vous lui donnez une fessée, c'est lui qui a gagné : il a réussi à vous faire sortir de vos gonds ! Ne croyez pas que votre fils se moque de recevoir des fessées. Tout enfant n'aspire qu'à une chose : être aimé, rassuré, protégé par son papa et sa maman. Alors comment faire ? Limiter à l'indispensable les interdictions, éviter les épreuves de force inutiles, proposer un objet ou une occupation qui lui change les idées, ou encore le faire rire. Tout dépendra du caractère de votre enfant. Et surtout, observer ses efforts pour devenir grand, les progrès formidables qu'il est en train de faire actuellement, le féliciter, l'encourager. Rappelez-vous que les enfants de cet âge ont besoin de se dépenser physiquement. L'application de ces quelques suggestions ne va pas faire du jour au lendemain de votre diablotin un petit ange bien sage mais vous permettra de sortir de cette opposition continuelle et de nouer entre vous des relations basées sur la confiance et la complicité. Si vous avez besoin d'un échange "à chaud" avec un spécialiste (sur ce sujet ou sur une autre question d'éducation), vous pouvez vous adresser à la permanence téléphonique de - Allo Parents - Tél. 022 733 22 00 – Horaire : 8.30-11 et 14-17 h Relisez aussi les pages de notre site consacrées aux 2 – 4 ans. Bon courage !



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