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Département de l’emploi, des affaires sociales et de la santé, Commission cantonale de la famille

Question de FLEUR

J AI 2 FILLE UNE DE QUATOZE ANS L AUTRE DE 4 MOIS ET 2 GARCONS J AI BEAUCOUP DE MAL AVEC MA FILLE ELLE NE FAIT QUE RALER SE DISPUTE SOUVENT AVEC SES FRERES ET DESORDONNEE.JE NE SAIS PLUS COMMENT LA PRENDRE ELLE NE FAIT QUE REPONDRE .ALORS MA QUES TION ET LA SUIVANTE COMMENT FAITE VOUS AVEC VOS ADO? MA FILLE AIME ALLER SE PROMENER AVEC SES AMIES LE WEEK end JE LA LAISSE LES APRES MIDI DE 14H A 17H MAIS JE N AIME PAS QU ELLE SORTE J AI TOUJOURS PEUR QU IL LUI ARRIVE QUELQUE CHOSE COMMENT FAITE VOUS?
Réponse de Familles GenèveBonjour, Nous vous comprenons bien et voyons tout à fait ce que vous êtes en train de vivre avec votre fille. Sachez que vous n'êtes de loin pas la seule mère à vivre ces difficultés avec son adolescent. L'adolescence, est la période de la fameuse crise. Rejet de l'autorité, désir d'autonomie etc... C'est pourquoi nous vous suggérons de consulter notre site étape "Adolescence": http://www.familles-ge.ch/etapes/etape07.php et de lire ce texte: Les manifestations psychiques de l'adolescence ? Avec l'adolescence et son corollaire, la puberté, l'enfant accède à la sexualité génitale. Cela signifie qu'il va désormais se trouver sous l'emprise de pulsions jusque-là inconnues pour lui. Ces pulsions vont réactiver le conflit oedipien et les fantasmes qui l'on peuplé. L'adolescent va ainsi être écartelé entre des fantasmes de type incestueux et des fantasmes parricides, ce qui va générer en lui une profonde angoisse au sujet de son nouveau potentiel et de ses éventuelles conséquences. Dès lors, l'adolescent va entrer dans une double contrainte fort pénible et dont l'ensemble de la structure familiale va être ébranlée durablement: il va d'une part souhaiter rejeter ses parents ( à cause de la réactivation des angoisses oedipiennes ) mais dans le même temps, il va avoir fondamentalement besoin d'eux pour construire sa propre identité. Quelques précisions pour y voir plus clair au milieu de trois paradoxes: - l'adolescent est pris dans un périlleux exercice d'allez et retour qui peut se résumer dans le message suivant: vous provoquez en moi de l'angoisse et une réaction de rejet. Je me place donc loin de vous. Pourtant, à certains moments, cette distance me fait peur et j'ai besoin de me rapprocher pour puiser en vous la force de m'éloigner de vous… Si on se rappelle que tous ces messages sont vécus de manière inconsciente tant par les adolescents que par leurs parents d'ailleurs, on comprend mieux à quel point la situation est complexe et parfois désespérante…; - autre paradoxe. Pour accéder à l'âge adulte, l'adolescent doit tuer en lui ces parents qu'il a intériorisés, à partir desquels il s'est construit et auxquels il s'est identifié pendant une quinzaine d'années. Pour ce faire, il va devoir revisiter les identifications de son enfance, c'est-à-dire à la fois régresser et puiser dans le même temps une nouvelle force au sein de son histoire transgénérationnelle et de sa lignée familiale ( on retrouve ici le rôle essentiel de l'histoire familiale et en particulier des grands-parents ) pour trouver un ancrage au delà de ses propres parents; - Assailli par ses pulsions, l'adolescent va s'efforcer d'y répondre de manière inconsciente par des mécanismes de défense. Deux d'entre eux seront privilégiés: l'intellectualisation et l'ascétisme. On peut ainsi assister paradoxalement à des comportements extrêmes qui se situent apparemment à l'extrême inverse des pulsions ressenties. Il importe que les parents n'en soient pas dupes et acceptent ces derniers. Cela peut signifier d'accepter d'interminables discussions ou le besoin manifesté par l'adolescent d'aller jusqu'au bout de lui-même en éprouvant se propres limites corporelles. En espérant avoir répondu a votre questions nous vous souhaitons une bonne journée et du courage ainsi qu'une bonne dose d'humour pour cette période difficile.



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