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Département de l’emploi, des affaires sociales et de la santé, Commission cantonale de la famille

Question de Elisabeth

Bonjour. Je suis la maman d'un garçon de 6 ans 1/2. Son père et moi sommes séparés depuis 5 ans, Tom ne s'est pas posé de questions jusque là, mais depuis sa rentrée au CP, je pense qu'il se cherche il me dit que ce n'est pas bien d'avoir des parents séparés, il a des crises de larmes où me reproche beaucoup de choses, notamment ses parents séparés, mais aussi mon travail. Je vis seule avec Tom, et ce n'est pas toujours facile. Nous habitons au dessus d'un restaurant dans lequel je travail. La proximité du lieu de travail commence à lui peser. Hier il m'a dit des mots qui m'ont fait très mal il m'a dit "j'aime pas ma vie". Il se compare à ses copains, lui est tout les week-end chez son père et n'est avec moi une journée entière que le mercredi. il aimerait tant avoir ses deux parents et ne pas avoir à courir entre l'un et l'autre. Je culpabilise de voir que mes décisions n'ont servi qu'à faire du mal à mon enfant et surtout à le destabiliser. Plus que tout, je veux qu'il soit heureux et qu'il grandisse bien. Comment dois-je prendre ses paroles prononcées hier? Souffre t-il réellement de cette séparation? Ou n'est-ce qu'un passage nécessaire, parce qu'il aurait besoin de se poser ces questions? Je suis désarmée, je ne sais plus comment faire et je souffre de voir mon enfant pleurer pour de telles raisons. Avez-vous des conseils à me donner?? Merci par avance...
Réponse de Familles GenèveElisabeth, bonjour, Vous souhaitez avant tout le bonheur de votre fils et voilà qu'il vous déclare qu'il n'aime pas sa vie… Il envie ses copains et vous reproche de travailler. Ce n'est pas dramatique. A tout âge, on idéalise ce que vivent les autres, n'est-ce pas ? mais on n'apprécierait pas forcément d'être à leur place. Il est important que vous lui expliquiez souvent, avec des mots à sa portée, ce qui vous oblige à organiser ainsi votre vie familiale. Peut-être y a-t-il quelques aménagements à prévoir dans votre organisation. La proximité de votre lieu de travail a peut-être des inconvénients, mais elle vous évite à coup sûr des déplacements fatigants et coûteux ! Quelles sont les familles qui peuvent se payer le luxe de choisir entièrement leur mode de vie ? Les mamans de ses petits camarades qui sont mères au foyer aimeraient peut-être avoir une activité professionnelle… Vous vous sentez coupable parce que, si nous avons bien compris votre message, c'est vous qui avez pris la décision de vous séparer du père de votre fils. Mais, si on compare sa situation avec celle de tant d'enfants de parents séparés, Tom a une chance énorme : il voit régulièrement son papa et, preuve que ni vous-même, ni son père ne lui faites porter le poids de vos dissensions, c'est qu'il aimerait vous voir réunis. Ses parents ne vivent plus ensemble, mais il compte pour chacun d'eux et c'est là l'essentiel. C'est ce qu'il faut lui répéter. Tom souffre-t-il de la séparation de ses parents ? Certainement. Mais tous les enfants, y compris ceux qui vivent au sein d'une famille unie, ont leur part de frustrations plus ou moins douloureuses que les parents les plus aimants ne peuvent leur éviter. Pour les aider à passer un cap difficile, nombreux sont ceux qui ont besoin d'une aide extérieure, sous la forme de la consultation d'un pédopsychiatre. Nous pensons que ce serait une démarche à faire pour que votre petit Tom retrouve sa sérénité qui semble bien ébranlée en ce moment. Dans un premier temps, vous pourriez appeler - Allo Parents, une permanence téléphonique de l'Ecole des Parents pour partager "à chaud" une difficulté familiale ou éducative. Tél. +4122 733 22 00. Horaire : lun + mar 9h30-11h30/14h30-16h30 - jeu 9h30-11h30 Vous pourrez ainsi exposer votre souci et, en précisant la situation, obtenir d'utiles conseils. N'hésitez pas ! Bon courage !



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