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Département de l’emploi, des affaires sociales et de la santé, Commission cantonale de la famille

Question de amina

Mon fils vient de commencer le C.O. Nous sommes arrivés il y a deux ans de l'étranger et il avait été intégré dans l'école où j'enseignequi n'est pas celle du domicile. Maintenant il a reintégré le CO du quartier. Mon école était en zone prioritaire alors que nous habitons à la campagne. Il a un peu souffert de racisme, à cause de son prénom. Or au CO il a de gros problèmes de discpline, est souvent noté et a déjà eu 3 retenues. Il nous ment sans arrêt par peur, probablement. A l'école primaire c'était un enfant sans hsitoire. Elève moyen, il est arrivée en suisse après avoir été scolarisé en anglais, mais il réussi à aller en A, rattrapant le retard en français. Il fait de la natation à un niveau compétition et du foot. Il va bientôt choisir. Mais ce qui nous inquiète c'est le mensonge. Comment lui faire dire la vérité. Nous lui avons démontré que dire la vérité portait ses fruits. Il a malgré tout continué.Nous sommes une famille heureuse et nous faisons tout avec nos enfants, peut-être trop ? Il est vrai que notre vie d'avant était paradisiaque et qu'ici il faut travailler dur, mais je ne comprends pas ce qui se passe. Je suis inquiète. Nous cache-t-il des choses. Le CO ne coopère pas trop. Merci de nou répondre
Réponse de Familles GenèveBonjour Amina, Il faut d’abord faire la différence entre un adolescent qui arrange un peu la réalité pour obtenir ce qu’il désire, ou pour éviter une réaction déplaisante des parents, et l’adolescent qui ment pour survivre face à une réalité trop lourde, sans qu’il ait pu encore trouver la solution à son problème. Nous ne savons pas à lequel de ces deux cas de figure vous êtes confrontée, c’est à vous de le ressentir. Nous pouvons vous donner quelques éléments pour mieux comprendre le deuxième type de comportement qui est le plus délicat. L’adolescent qui se sent obligé de cacher une part de lui-même aux regards des parents et des autres ne peut pas, pour le moment, concevoir que cette part puisse être acceptée par les adultes et il adopte le mensonge comme mode de vie. Ceci dénote un manque de confiance en soi et en sa capacité à affronter ses propres contradictions. C'est aussi un manque de confiance envers les autres, envers ses parents, une remise en question de leur capacité à accueillir et répondre à ses problèmes. La solution reste de toute évidence la connaissance de la cause du mensonge, pour ensuite y remédier. Difficile de vous donner le remède miracle, nous pouvons vous conseiller d’être très attentive à son comportement afin de pouvoir entamer par la suite une discussion à ce sujet. Ne le culpabilisez pas, si ce n’est pas pour quelque chose de grave, donnez-lui une pleine confiance et restez disponible et à l’écoute, afin qu’il puisse trouver compréhension et acceptation. Bien entendu, ces conseils, il faudra les adapter à la situation, il se peut que les raisons qui le poussent à mentir ne soient pas du tout graves. Si vous n’arrivez toujours pas à trouver une issue et que ses mensonges persistent, une consultation familiale peut s’avérer très efficace. Dans certains cas, elle peut être l’occasion pour l’adolescent de s’apercevoir qu’il a le pouvoir de cacher certaines choses à ses parents. Ainsi conçu, le mensonge, quand il ne concerne que de petites choses de la vie courante, rassure l’adolescent sur son indépendance, il n’est pas indispensable que ses parents sachent tout de lui. Nous pouvons espérer que le droit de cacher et penser différemment, admis et reconnu par les parents, limitera le besoin de recourir au mensonge comme mode d’existence.



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