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Département de l’emploi, des affaires sociales et de la santé, Commission cantonale de la famille

Question de elodie

Vincent a 13 mois. Depuis quelques jours, ce petit coeur qui "veut tout ce qu'il montre" est de plus en plus expressif, gémit, chouine, trépigne. Nous sommes forcés (moi et son père) d'élever la voix pour qu'il se calme et cesse d'exiger que l'on s'occupe exclusivement de lui... est-ce normal ? Il semble chercher nos limites. Est-il normal de le "gronder" pour qu'il arrête de "chouiner" ?
Réponse de Familles GenèveVotre enfant, jadis si charmant au cours de ses premiers mois, profite de son autonomie naissante pour hurler, se rouler par terre, bref enchaîner crise sur caprice. Les conseils ci-dessous vous aideront à dépasser vos premiers mouvements d'impatience. - Les enfants ne sont pas des saints et ils aiment, dans une certaine mesure, vous faire réagir en usant avec délice de la provocation. - La crise est un peu un appel au secours. Le fait de pleurer appelle la consolation et cela peut parfois représenter le seul moyen d’exister aux yeux de parents sur-occupés. - Sur le plan purement énergétique, la crise représente un moyen d’extérioriser un trop plein d’énergie accumulée en vain. Il convient dès lors de soigner non le symptôme mais la cause de ce dernier (votre enfant s’ennuie et cherche à se défouler sur tout ce qui passe à sa portée). Dès lors, plutôt que de céder à la provocation, il convient de détourner son attention vers d’autres activités physiques ou de découverte. - Si la crise est explicable, il n’en demeure pas moins qu’elle ne doit pas être ignorée et considérée comme un comportement normal. Sur le plan éducatif, assister passivement à ses colères est une attitude néfaste. Votre enfant a besoin d’apprendre à gérer son énergie, à la canaliser, à retrouver un sens à son comportement et votre rôle est de lui permettre de fixer un cadre à son comportement. - La colère est mauvaise conseillère. Par son biais, non seulement vous répondez aux attentes de votre enfant, mais de plus, vous vous dévalorisez à ses yeux. N’oubliez jamais que le respect est contagieux et que celui de soi-même préexiste toujours à celui de l’autre ; si en particulier vous frappez votre enfant, vous sortez de votre rôle de modèle pour vous mettre à son propre niveau. Au lieu de le faire progresser dans la gestion de son problème, vous ne faites que l’inquiéter sur sa capacité de vous faire sortir de vos gonds. Il aura ainsi le sentiment d’une amère victoire. - Il importe dès lors de réagir calmement mais fermement en séparant les propos sur la conduite de l’enfant de propos plus généraux sur son caractère. Il est ainsi beaucoup plus efficace de dire à un enfant : je t’aime beaucoup, mais je n’accepte pas que tu te conduises de cette façon. Va dans ta chambre te calmer un moment… que de lui lancer des propos qui atteignent sa propre personne du type : tu es méchant, je ne t’aime plus. - La véritable discipline ne peut se fonder que sur des relations de confiance (confiance les uns vis à vis des autres et surtout confiance de chacun vis à vis de ses propres capacités). Il importe dès lors de ne jamais céder à la tentation réactive de répondre à la violence par la violence et à l’irrespect de soi par l’irrespect d’autrui. Par ses conduites de crise, l’enfant vous adresse en quelque sorte un signal, l’appel à un cadrage aimant mais ferme. Ce dernier doit se faire dans une attitude adulte. N’oubliez jamais que vous êtes avant tout son modèle et que ce n’est pas en lui ressemblant aujourd’hui qu’il ressemblera demain à l’adulte que vous devez demeurer… CONSULTEZ AUSSI L' ETAPE 0-1an SUR CE SITE VOUS TROUVEREZ D'AUTRES PRECIEUX RENSEIGNEMENTS.



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